Malika Rahal: «Avec ce mouvement, les Algériens font l’expérience physique de l’unité collective»
Pour l’historienne Malika Rahal, « comme en 1962, quelque chose se répare, en même temps que quelque chose de nouveau s’ouvre dans une unité magnifique » à travers les manifestations monstres qui secouent l’Algérie.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
DepuisDepuis le 22 février, soit bientôt près d'un mois, des millions d’Algériennes et d’Algériens défilent dans tout le pays contre le président et le système Bouteflika. Vendredi 15 mars, pour le quatrième vendredi consécutif, ils ont encore battu les records de mobilisation à l'occasion de nouvelles manifestations historiques. La contestation ne faiblit pas en ce début de semaine. Dimanche 17 mars, des étudiants, des magistrats ou encore des journalistes se sont rassemblés dans différentes villes du pays. Ce mardi 19 mars, date symbolique de l'histoire de l'indépendance, consacrée « fête de la Victoire » (en souvenir du cessez-le-feu du 19 mars 1962, à la fin de la guerre de libération), une nouvelle grande démonstration de force populaire est attendue, au premier rang de laquelle se tiendra l'un des groupes fers de lance de la contestation : les étudiants. Les médecins sont également appelés à descendre dans la rue.