Dimanche 20 mars était un jour d’élections en Afrique, second tour au Bénin et au Niger, premier au Congo-Brazzaville. Avec des réalités très diverses selon les pays, l’implication de l’ancienne puissance coloniale a une fois de plus été au cœur des préoccupations des votants. Au Bénin, où Patrice Talon devrait s’imposer largement, l’éventualité même de l’élection du Franco-Béninois Lionel Zinsou, intime de Laurent Fabius, laissait présager des troubles politiques. Au Niger, la présence de bases militaires françaises a aussi joué un rôle dans les débats d’une drôle d’élection où le principal opposant a fait campagne en prison où il était retenu pour une affaire inextricable de trafics d’enfants. Une omniprésence de la France – ressentie notamment dans les slogans et débats houleux durant les élections – qui jure avec une désertion du champ politique et diplomatique. Paradoxalement, alors que c’est au Congo-Brazzaville que la France a le plus fort passif interventionniste, c’est dans ce pays que le silence de Paris a été le plus assourdissant. Déjà, lors de la modification de la Constitution en novembre 2015, la ligne française semblait insaisissable.
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