Obiang et les biens mal acquis: «des centaines de millions d’euros » blanchis à Paris
En Guinée-Équatoriale, 77 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Soit deux dollars par jour. En France, son vice-président, Teodorin Obiang, a blanchi « plusieurs centaines de millions d'euros », d'après un rapport de police accablant. Les enquêteurs mettent également en cause la Société générale.
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Au bout d’un moment, les policiers n’ont plus pu compter. C’était trop. Ils ont fini par parler de « plusieurs centaines de millions d’euros ». Il a fallu l’écrire et l’écrire encore, comme pour saisir l’ampleur de la corruption d’une seule personne. L’expression revient telle quelle à de nombreuses reprises dans un rapport de synthèse que l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) a consacré, le 23 juin 2014, aux détournements de fonds dont l’actuel vice-président de la Guinée-Équatoriale est soupçonné par la justice française dans l’un des volets de l’affaire dite « des biens mal acquis ».
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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