De notre envoyé spécial à Bruxelles
Les plus optimistes invoqueront la loi des séries : deux réunions décisives pour l'avenir de l'Union européenne, qui se sont tenues cette semaine à Bruxelles, se sont terminées sur un constat d'échec.
Premier acte, mardi soir. Après onze heures de discussions, les ministres des finances de la zone euro ont constaté l'impasse, et levé le camp, aux alentours de quatre heures du matin. Ils se sont montrés incapables de s'entendre sur les manières de rendre la dette de la Grèce soutenable, une condition pourtant indispensable si l'on veut en finir, un jour, avec la crise de la zone euro.
C'est passé « à un cheveu », a assuré Pierre Moscovici, le ministre français, pour relativiser l'échec. Mais un autre responsable reconnaissait à la sortie de la réunion, sous le sceau de l'anonymat, à l'AFP, que l'« on est vraiment pas près d'un accord ». Une nouvelle réunion doit avoir lieu lundi.
Deuxième étape, jeudi et vendredi. Cette fois, ce sont les 27 chefs d'État et de gouvernement de l'Union, rejoints par le représentant de la Croatie (qui entrera dans l'UE en 2013), qui ont pris acte, lors d'un énième conseil européen, de leurs divergences, sur un autre dossier de premier rang : les grands équilibres du budget de l'Europe sur la période 2014-2020.
Face à la crise, l'Europe se révèle incapable de prendre une décision
Eurogroupe mardi, conseil européen vendredi : deux réunions décisives pour l'avenir de l'Europe viennent de se terminer sur un constat d'échec. L'Union donne l'image d'une machine qui se serait enlisée, au pire des moments, en pleine crise. Parti pris.
24 novembre 2012 à 19h01