L’assassinat d’un jeune couple à la fin du mois de février, attribué au crime organisé, a électrisé une société qui baignait dans l’apathie. Un mouvement de contestation inédit dans l’histoire de la Slovaquie démocratique a fait tomber le gouvernement cette semaine et les citoyens restent mobilisés contre l’impunité d’une caste politico-mafieuse.
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BratislavaBratislava, de notre envoyé spécial.– «Quand on en vient à tuer deux jeunes, c'est que toutes les limites ont été franchies et que la morale n'est plus nulle part. Si on ne réagit pas à ça, alors ça veut dire qu’il n'y a plus de démocratie. » Ce vendredi en fin d’après-midi, Peter a répondu à un appel lancé par des étudiants, comme plusieurs milliers de personnes, réunies devant l'Université Comenius de Bratislava. Il est professeur de marketing, son fils est journaliste dans le plus grand quotidien du pays, SME, et il estime qu’« il est absolument inacceptable qu'il ait fallu trois semaines pour que les responsables démissionnent ». « Dans un pays normal, les gens auraient sauté immédiatement pour bien moins que ça. »