Le Sinaï égyptien sombre dans la spirale attentats-répression

La région, en proie à une insurrection djihadiste violente depuis la destitution du président Morsi en 2013, est soumise à une forme de blocus imposé par les autorités. L’attentat contre une mosquée aux rituels soufis, qui a fait vendredi plus de 300 morts, met en lumière les échecs de la politique menée par le président al-Sissi.

François Hume-Ferkatadji et Olivia Macadré

27 novembre 2017 à 08h55

La lecture des articles est réservée aux abonné·es. Se connecter

Le Caire (Égypte), correspondance.–  Ils étaient plus de 500 fidèles, des hommes et des enfants, réunis ce vendredi 24 novembre pour la prière hebdomadaire quand une explosion a retenti devant la mosquée d’Al-Rawdah, un village situé près de la ville de Bir al-Abed, à quarante kilomètres à l’ouest d’Al-Arich, la capitale de la province du Nord-Sinaï. Quand l’Adhan (appel à la prière) a retenti dans les haut-parleurs, quatre 4×4 chargés d’une trentaine d’hommes masqués ont encerclé le lieu de culte et déclenché une première déflagration, avant de faire feu à l'intérieur du bâtiment. « À l’instant où le cheikh a commencé son sermon, ils ont fait sauter un engin explosif devant l’édifice et quand les personnes à l’intérieur ont essayé de s’enfuir, ils les ont abattues », raconte Moamar Sawarka, qui a perdu 11 membres de sa famille dans l’attaque.

1€ pour 15 jours

Résiliable en ligne à tout moment

Je m’abonne

L’info part de là

Soutenez un journal 100% indépendant : sans subventions, sans publicités, sans actionnaires

Tirez votre information d’une source de confiance

Accédez en exclusivité aux révélations d’un journal d’investigation

Déjà abonné ?

Mot de passe oublié

Voir la Une du Journal