Président sans autorité, le palestinien Abbas place en Obama ses derniers espoirs
Coincé entre des Israéliens qui ne le considèrent plus comme un interlocuteur et une population palestinienne qui soutient massivement le Hamas, Mahmoud Abbas attend beaucoup de sa visite à la Maison Blanche ce jeudi. Plus isolé que jamais, le président de l'Autorité palestinienne tentera de convaincre Barack Obama, son ultime atout, de maintenir une ligne ferme vis-à-vis du mouvement islamiste, à quelques jours du discours programmatique que le président américain prononcera au Caire le 4 juin.
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«Je suis le roi de l'écho. Je n'ai de trône que les marges.» Jeudi, en serrant la main de Barack Obama, peut-être le président de l'Autorité palestinienne songera-t-il à ces vers d'un autre Mahmoud. Au soir d'une carrière politique construite à l'ombre de Yasser Arafat, Mahmoud Abbas arrive à Washington les mains vides. Israël lui a tourné le dos ; les Palestiniens n'ont plus confiance en lui ni en son parti, un Fatah jadis épine dorsale du mouvement national palestinien, aujourd'hui démembré et en complète décrépitude.