A Nador et Melilla, d'autres barricades sur la route des réfugiés
Frontière sud de l'Europe oubliée des médias, le Maroc, en bon gendarme de Bruxelles, a toujours mené la vie dure aux migrants qui voulaient pénétrer les enclaves espagnoles. Les réfugiés syriens n'y échappent pas. Depuis des mois, des dizaines de familles sont coincées à Nador, ville du nord-est marocain, frontalière de Melilla, dont on ne sort pas non plus.
De notre envoyée spéciale à Nador et Melilla (Maroc).- Majdouline se gratte sous son « jilbab » noir, longue robe en lycra qui couvre son corps et ses cheveux. Elle a une éruption de boutons. « L’angoisse mais aussi la gale ou une affection qui y ressemble », d’après le pharmacien qui lui a vendu un savon antibactérien en guise de traitement. Elle vit dans un hôtel miteux de Nador où s’entassent, dans la promiscuité, des dizaines de familles syriennes bloquées par les autorités marocaines dans leur transhumance vers l’eldorado européen. Trois mois déjà qu’elle erre dans cette ville du nord-est marocain, frontalière de Melilla, l’enclave espagnole suspendue aux côtes africaines, seule frontière terrestre, avec Ceuta, séparant l’Afrique et l’Union européenne. Impossible de franchir avec son passeport syrien les quelques mètres qui la séparent de ce minuscule bout d’Europe de 12 km2, considéré comme « une ville occupée » par les Marocains et protégé par une triple barrière ultra sécurisée qui a coûté 33 millions d’euros à Bruxelles.
La publication dans un hors-série du « Figaro » d’un entretien-fleuve avec l’essayiste d’extrême droite Pío Moa, pour qui les gauches sont entièrement responsables du déclenchement de la guerre civile en Espagne en 1936, suscite l’indignation de nombreux historiens. Retour sur une entreprise de « falsification ».
Le Parlement belge a entamé voilà deux ans un travail historique d’ampleur sur son passé colonial. Il s’ajoute à des initiatives locales sur la décolonisation de l’espace public et à une loi sur la restitution des biens spoliés. Y a-t-il des leçons à en tirer pour la France ?
Après la chute de Kaboul, le 15 août 2021, quelque 2 600 Afghans ont été évacués vers la France via des vols de rapatriement. Mediapart donne la parole à celles et ceux qui tentent de se reconstruire, loin de leur pays et de leur proches, qu’ils savent meurtris.
Mediapart a sillonné la vallée de la Valdaine et ses environs dans la Drôme, à la rencontre d’agriculteurs qui souffrent des canicules à répétition. Des pans de récoltes grillées, des chèvres qui produisent moins de lait, des tâches nouvelles qui s’accumulent : paroles de travailleurs lessivés, et inquiets pour les années à venir.
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