Les bombardements israéliens sur Gaza se sont accentués, lundi 29 décembre, au troisième jour d'un conflit qui a déjà fait plus de 320 morts côté palestinien. Le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, s'est affirmé prêt à conclure une trêve à Gaza si Israël acceptait un cessez-le-feu et levait son blocus de la bande de Gaza. Les roquettes du Hamas ont, elles, fait une nouvelle victime en Israël. L'opération israélienne «plomb durci» contient-elle une phase terrestre? En mobilisant ce week-end 6.700 réservistes, Israël a montré sa volonté de n'écarter aucune option, y compris l'invasion de la bande de Gaza.
L'arméeL'armée israélienne va-t-elle envahir la Bande de Gaza? Incongrue il y a encore quelques semaines, cette question est maintenant sur toutes les lèvres en Israël. «Le conflit va durer», tel est le message du ministre de la défense Ehoud Barak, depuis le samedi 27 décembre. Pour l'heure, les raids israéliens se sont succédé pendant trois jours au-dessus de la bande de Gaza. Le secteur frontalier longeant la bande de Gaza a été décrété lundi «zone militaire fermée» par l'armée israélienne. Plus de 300 objectifs tactiques du Hamas ont été visés. Au moins 320 personnes ont été tuées, dont plusieurs dizaines de civils (au moins 51 selon un décompte partiel effectué par le personnel de l’ONU présent sur place), et plus de mille blessées par les raids israéliens depuis le début de l’opération «plomb durci». Lundi, Israël a notamment bombardé l'université islamique de Gaza, mais a aussi légérement desserré son blocus pour laisser passer un convoi d'aide humanitaire à partir de Kerem Shalom, un point de passage à proximité des frontières entre l'Etat hébreu, la bande de Gaza et l'Égypte.