Malgré le cessez-le-feu de 2015, la population de l’est de l’Ukraine est toujours victime de tirs sporadiques et soumise à un blocus économique. Un rapport de l’ONU souligne la responsabilité de Kiev et des séparatistes dans un conflit qui a déjà fait plus de 10 000 morts.
En trois ans, la guerre en Ukraine a fait près de dix mille morts et vingt mille blessés. Mais un chiffre est occulté, celui des victimes de violences sexuelles commises par les forces pro-russes et pro-ukrainiennes. Humiliations, viols et mutilations génitales se sont installés au cœur des centres de détention clandestins et des bases militaires de fortune. Une enquête du projet «Zero Impunity».
Chassé en 2014 par la « révolution du Maïdan » et exilé à Moscou, l’ancien président a conservé sa fortune et ses affidés. Les multiples procédures judiciaires engagées contre lui n’aboutissent pas. Un nouveau procès vient de s’ouvrir à Kiev. Il fait du surplace.
Un plan de « réintégration », qui doit faciliter les contacts avec les trois millions de personnes vivant dans l'est du pays, a été adopté par le pouvoir mais il est fortement critiqué. Des mouvements organisent des blocus demandant la rupture de tout échange ou relation avec les territoires séparatistes. Et les civils subissent un troisième hiver de conflit. Reportage sur la zone frontière.
Le premier ministre ukrainien Volodymyr Groïsman est en France jusqu’à demain. Il y rencontre plusieurs dirigeants français, dont Manuel Valls, et prend part au premier forum franco-ukrainien des affaires. En amont de sa visite, nous l’avons rencontré à Kiev. L’occasion de faire le point des réformes engagées, et de la lutte contre une corruption toujours endémique.
La guerre a donné l'occasion à certains Juifs d'Ukraine de s'affirmer, tandis que la diaspora contribue à raviver la communauté. Mais dans le pays qui a connu la « Shoah par balles », la société ukrainienne a encore du mal à leur faire de la place.
Tout se met en place pour une nouvelle offensive en Ukraine. Alors que le Kremlin achemine des matériels militaires en Crimée, Moscou a accusé Kiev le 10 août d’avoir tenté d’y commettre des actes terroristes. Les accords de Minsk, portés par les Européens, semblent enterrés.
Plus de deux ans après les événements du Maïdan, la chute de Viktor Ianoukovitch, l'annexion de la Crimée par la Russie et le début du conflit séparatiste dans le Donbass, l'Ukraine est engagée dans un vaste processus de relecture de son passé. Reportage.
Arseni Iatseniouk, premier ministre depuis le soulèvement du Maïdan et le départ de l'autocrate Viktor Ianoukovitch, en février 2014, a démissionné dimanche 10 avril. Mais le nouveau gouvernement, officiellement annoncé ce jeudi, n'a reçu l'appui que d'une courte majorité de députés, parmi lesquels deux groupes liés à des oligarques.
La justice ukrainienne n'a toujours pas fait la lumière sur l'incendie de la Maison des syndicats à Odessa. Le 2 mai 2014, 42 manifestants anti-Maïdan étaient morts après s'être retranchés dans le bâtiment pour échapper à des activistes pro-Kiev. L'une des pages les plus noires du conflit en Ukraine continue à nourrir les théories du complot de part et d'autre. Elle s'est invitée cette semaine à l'ONU à Genève.
Alors que députés réformateurs et ONG essaient de mettre en œuvre les idées portées par la révolution du Maïdan, les élections locales de ce dimanche 25 octobre mettent en évidence la tentative du « Bloc Porochenko », le parti du président ukrainien, de mettre la main sur de nombreuses régions. En coulisse, les oligarques continuent de manœuvrer.
L'ancien président géorgien Mikhaïl Saakachvili a été nommé fin mai gouverneur de la région d'Odessa, sur les bords de la mer Noire. Il a aussitôt fait venir d'anciens collaborateurs de Tbilissi pour réformer radicalement l'une des villes les plus corrompues d'Ukraine. Une tâche titanesque… et des méthodes qui interrogent. Reportage.
Victimes du conflit séparatiste, Irakli et Diana ont quitté le Donbass en juin 2014. Aujourd'hui réfugiés à Kiev avec leurs deux enfants, ils tentent de repartir de zéro, convaincus qu'ils ne retourneront probablement jamais vivre dans leur ville d'origine, Lougansk. Rencontre avec des déplacés de guerre comme il en existe des centaines de milliers aujourd'hui en Ukraine.
Le bureau néerlandais de la sécurité aérienne est catégorique : c'est bien un missile de fabrication russe qui a abattu en plein vol, en juillet 2014, le Boeing de la Malaysia Airlines, faisant 298 morts. Qui a tiré ? Son rapport ne le dit pas, même si en filigrane cette enquête sonne comme un acte d'accusation de la Russie, qui a aussitôt contesté ses conclusions.
Malgré l'instauration en février d'un cessez-le-feu, les tirs d'artillerie visant des zones d'habitation sont quasiment quotidiens dans l'est de l'Ukraine. La mission spéciale d'observation de l'OSCE dénonce l'implication des deux parties. Ses 513 observateurs continuent à mener un précieux travail de terrain, sans être à l'abri des erreurs et des manipulations, comme en témoigne un récent incident.
Le président ukrainien a choisi de nommer Mikhaïl Saakachvili, ancien chef d'État géorgien, gouverneur de la région d'Odessa. Personnage éruptif et contesté, il avait endigué la corruption en Géorgie et engagé de nombreuses réformes. Jusqu'en 2008, quand la guerre en Ossétie du Sud en a fait la bête noire du Kremlin voire son ennemi n°1.