Le coup d’État perpétré le 1er février par la junte militaire a mis fin aux espoirs de démocratisation portés par Aung San Suu Kyi, qui avait cru pouvoir collaborer avec les généraux, au point de rester silencieuse devant le génocide des Rohingyas. Nos articles pour comprendre une décennie manquée.
Six mois après la prise du pouvoir par la junte militaire, la moitié de la population birmane pourrait être infectée par le Covid-19 dès cette semaine, s’alarme le Royaume-Uni. En pleine guerre civile, des réseaux s’activent dans toutes les régions pour pallier les carences des institutions et de l’aide internationale.
Des millions d’élèves sont privés d’école en Birmanie, plongée dans la guerre civile depuis le coup d’État et frappée par une féroce vague de Covid-19. Le gouvernement pro-démocratique en exil veut mettre en place un réseau d’éducation alternatif pour tous.
Face à l’abandon et à la répression par le régime militaire birman, des activistes citoyens dans les zones ethniques et sur des plateformes en ligne organisent une révolution éducative.
Profitant d’une réponse internationale faible et divisée qui laisse la responsabilité de combattre la junte à un gouvernement civil en exil et aux organisations ethniques armées, les militaires confortent leur mainmise sur un pays livré à lui-même mais uni contre l’armée.
Deux mois après le coup d’État, les services de communication et la circulation de l’information ont été réduits au minimum en Birmanie. Personne n’est épargné par le chaos, alors que l’armée a sorti l’artillerie lourde dans les villes et bombarde les zones rurales.
Plus de cent personnes, dont des enfants, ont perdu la vie samedi 27 mars, lors des manifestations pro-démocratie en Birmanie, provoquant de nouvelles condamnations étrangères. Le régime garde cependant des alliés de poids.
Depuis le putsch du 1er février, l’armée birmane mène une répression sanglante. Ses cadres se voient comme les gardiens de la nation, l’ultime rempart contre des forces séparatistes qui menaceraient le pays, en particulier les minorités ethniques.
Un mois après le coup d’État, des dizaines de manifestants prodémocratie ont été assassinés dans les rues du pays et les images que des médias parviennent à transmettre au monde exposent la machine militaire birmane dans sa terrifiante brutalité. Reportage d'un collectif de photoreporters qui documentent la contestation au risque de leur vie.
Désespérés, des millions de citoyens birmans appellent à l’aide pour renverser le régime du général Min Aung Hlaing, qui replonge le pays dans l’isolement et un quotidien fait de terreur et de privations. Soutien international, embargo, boycott, résistance interne et alliances citoyennes transfrontalières : le point sur les potentielles sorties de crise.
Peu après le coup d’État en Birmanie, un collectif de jeunes reporters venus de tout le pays a commencé à documenter la contestation. Alors que la répression s’intensifie, ils évoquent leurs motivations et conditions de travail.
Entretien avec Sophie Boisseau du Rocher et Julie Lavialle-Prélois: elles expliquent les rouages du système ethnonationaliste et militariste de la Birmanie et débattent de la stratégie d’Aung San Suu Kyi, figure critiquée de l’opposition à la junte.
Si les Occidentaux décidaient de sanctions envers les militaires birmans après le coup d’État, les liens entre la grande puissance régionale et le pays d’Asie du Sud-Est seraient renforcés. Le pays devient de fait une nouvelle ligne de front géopolitique entre Chine et États-Unis.
Près d’une semaine après le coup d’État du 1er février qui a renversé le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté pacifiquement dans plusieurs grandes villes de Birmanie contre le putsch des militaires, à Rangoun et Mandalay. La censure d’Internet se poursuit.
Icône de la lutte pacifique contre la dictature birmane, elle avait cru pouvoir collaborer avec les généraux pour assurer la transition vers la démocratie. Au point de rester silencieuse devant le génocide des Rohingyas. Les militaires la gardent sous les verrous.
Lundi à l’aube, les Birmans se sont réveillés avec effroi à la nouvelle d’un putsch perpétré par l’armée, qui contestait la massive victoire de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) en novembre dernier. À Bangkok, les immigrés se mobilisent.
Les Birmans se rendent dimanche aux urnes dans un pays très divisé. Malgré des promesses d’union nationale, le fossé s’est creusé entre le favori aux législatives, le parti d’Aung San Suu Kyi, au pouvoir depuis 2015, et les minorités ethniques. Les Rohingyas sont exclus du scrutin. Malgré ce bilan, la « Dame de Rangoon » reste populaire, seule alternative aux militaires.