L’ancien dirigeant de l’ETA Josu Urrutikoetxea a été relaxé par le tribunal de Paris, qui a estimé qu’il n’y avait pas « d’élément » permettant de prouver son rôle actif entre 2011 et 2013, période pendant laquelle il a participé à des négociations de paix.
Un ancien dirigeant de l’ETA, qui a prononcé la déclaration de dissolution de l’organisation armée basque, doit être jugé à Paris à partir de lundi. Plusieurs experts en résolution de conflits s’inquiètent du risque de condamner un négociateur de paix.
Les « artisans de la paix » ont réuni samedi à Bayonne 10 à 15 000 personnes, après avoir mené à bien le désarmement total de l’ETA. Huit dépôts d’armes ont été exhumés par les autorités sous le contrôle de représentants de la société civile.
Samedi matin, les coordonnées des dépôts d’armes de l’organisation indépendantiste ont été communiquées par les « artisans de la paix » et transmises au parquet de Bayonne, qui a commencé à prendre possession des lieux.
Unilatéral et sans conditions, le désarmement d’ETA ne s’inscrit pas dans le cadre d’un accord global de paix, à l’inverse des précédents en Irlande ou Colombie. Le sort de 342 prisonniers basques, dont 75 détenus en France, reste ainsi en suspens.
Karl Laske et Antton Rouget reviennent sur le moment historique qu'a connu le mouvement indépendantiste basque le samedi 8 avril 2017, lorsque les armes ont été remises aux autorités, six ans après le cessez-le-feu.
Le 16 décembre 2016, le ministre de l’intérieur, Bruno Le Roux, se félicite d’un nouveau « coup porté à l’ETA ». En réalité, l'organisation a accepté de transférer à la société civile « la mise hors d’usage » de son armement.
Ce samedi 8 avril, les « artisans de la paix » prévoient d’achever en un seul jour le désarmement de l’ETA. Des élus socialistes se disent optimistes sur l’attitude de l’exécutif. Mais le ministère de l’intérieur maintient une position officielle de fermeté.
Michel Berhocoirigoin, agriculteur de 64 ans, a été interpellé vendredi soir tandis qu’il tentait de procéder à la destruction de «15 % de l’arsenal» de l’ETA. Dans un entretien à Mediapart au lendemain de sa mise en examen par la justice, il explique l'initiative de la société civile pour le désarmement au Pays basque.
Secrétaire général d’Interpol de 1985 à 2001, le Britannique Raymond Kendall est aujourd’hui membre du groupe international de contact (GIC) censé coordonner la commission de désarmement de l’ETA. Il dénonce l’inflexibilité des gouvernements français et espagnol.
Enlisé depuis cinq ans, le processus de paix au Pays basque bute sur le désarmement de l’ETA. Des personnalités de la société civile ayant pris en main ce désarmement ont été interpellées. Unanimes, les élus locaux dénoncent le « cynisme » du gouvernement.
La militante basque française Aurore Martin est sortie samedi de la prison de Soto del Real, près de Madrid, au lendemain de la décision de la justice espagnole de la remettre en liberté sous caution.
La militante basque Aurore Martin, membre de Batasuna, organisation reconnue en France, a été arrêtée jeudi et aussitôt livrée à la police espagnole. Plusieurs élus de gauche et de droite dénoncent un geste « incompréhensible » du ministère de l'intérieur et « une provocation ». Mediapart avait rencontré Aurore Martin il y a quelques mois. Entretien vidéo.
Dans un entretien à Mediapart et au Journal du pays basque, la jeune militante, membre de Batasuna et clandestine depuis décembre 2010, annonce son retour à la vie publique. Sous le coup d'un mandat d'arrêt européen délivré par l'Espagne et validé par la France, elle risque l'extradition immédiate.
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