La région, en proie à une insurrection djihadiste violente depuis la destitution du président Morsi en 2013, est soumise à une forme de blocus imposé par les autorités. L’attentat contre une mosquée aux rituels soufis, qui a fait vendredi plus de 300 morts, met en lumière les échecs de la politique menée par le président al-Sissi.
La France accueille en grande pompe, dès mardi 24 octobre, le président égyptien Abdelfattah al-Sissi, attendu à Paris pour de multiples rencontres. Pourquoi le gouvernement français entretient-il des relations aussi étroites avec un dirigeant de plus en plus répressif ?
Le ministre Jean-Yves Le Drian s'est rendu pour la 9e fois depuis 2012 en visite en Égypte, pour afficher la détermination du nouveau pouvoir à poursuivre sa « relation privilégiée » avec le président Sissi. Malgré la multiplication des atteintes aux droits humains.
Le pape François se rend en visite officielle au Caire à partir de ce vendredi 28 avril pour relancer le dialogue islamo-chrétien, dans un pays où le débat sur la réforme du discours religieux et la lutte contre les idées extrémistes est devenu un terrain de tensions entre le pouvoir et la principale autorité religieuse du pays, l'université al-Azhar.
Après les attentats meurtriers contre deux églises coptes ce dimanche 9 avril, l’efficacité du dispositif sécuritaire, jugé désuet, est particulièrement remise en cause. De nombreux chrétiens présents sur place se disent de moins en moins protégés par l'État policier du président Sissi.
Plongée dans une crise économique exceptionnelle, l’Égypte s’inquiète de l’explosion démographique. Alors que les autorités s’alarment, les familles comme les experts, en l’absence de mesures concrètes, s’impatientent.
Le président égyptien accorde l’amnistie à des dizaines de jeunes prisonniers politiques. Mais l'opération relève plus d'une une tentative d’adoucir l’image d’un régime fébrile et répressif que d'une réelle volonté de réconciliation nationale.
Déjà confrontés à une inflation galopante, les Égyptiens s’attendent au pire après la dévaluation officielle de leur monnaie et la baisse de certaines subventions. Un marasme économique qui fait redouter au régime de Sissi des tensions sociales.
Pourtant favorable au maréchal Sissi et à la reprise en mains des militaires, la principale minorité religieuse du pays, déjà confrontée aux violences et aux inégalités, manifeste ouvertement son exaspération après le vote d’une loi sur la construction des églises jugée discriminatoire.
Si l’Égypte assiste ces dernières années à l’émergence d’une floraison de nouveaux médias, de richissimes magnats de divers secteurs referment petit à petit cette minuscule fenêtre de liberté, refrénant toute velléité de critiques contre le pouvoir du président Abdel Fatah al-Sissi.
Deux ans après une élection triomphale et la promesse d'un avenir meilleur, le président Abdel Fattah al-Sissi a du mal à faire valoir un bilan positif. Si le raïs a toujours le soutien d’une large proportion de la population, le gouvernement a réussi à s’aliéner plusieurs segments de la société : jeunesse, journalistes, médecins ou même milieu des affaires. Reportage au Caire.
Cinq ans après la « révolution », l’establishment égyptien cherche à faire disparaître toute trace de révolte. Pour asseoir son pouvoir, le président Abdel Fattah al-Sissi procède aux enlèvements d'opposants. Entre août et novembre 2015, une ONG a recensé 340 cas de disparitions forcées.
Le 25 janvier 2011, débutait la révolution égyptienne. Cinq ans après, le maréchal Sissi a imposé un pouvoir autoritaire qui n’a rien à envier aux abus de l’ère Moubarak. En suivant le quotidien d’un paysan égyptien, loin de la place Tahrir, pendant la révolution et les mois qui ont suivi, le film documentaire Je suis le peuple saisit la façon dont l’intime rencontre, à distance, l’histoire.
L’insurrection islamiste violente a pris de l’ampleur ces dernières années avec la répression contre les Frères musulmans menée par un pouvoir autoritaire.
Alors que des élections législatives se tiennent en deux phases en Égypte, presque sans opposition, la popularité du maréchal commence à faiblir. Cependant, le pouvoir continue de jouer sur la rhétorique de la peur et la crainte de l'instabilité.
L’Élysée a annoncé mercredi que les deux navires de guerre Mistral refusés à la Russie à cause de la crise ukrainienne seraient vendus à l’Égypte, à qui la France a déjà livré ses Rafale. Au nom de la lutte antiterroriste.