Le président français est l’invité d’honneur de l’inauguration en grande pompe du nouveau canal de Suez. Un projet porté par le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, à qui la France est parvenue à vendre ses Rafale. Tant pis pour les droits de l’homme et la démocratie.
La condamnation à mort de l'ancien président Mohamed Morsi n'est qu'une illustration de la répression sauvage en cours. Des condamnations à la peine capitale sont distribuées à tour de bras. La FIDH dénonce les tortures infligées aux opposants.
Le régime militaire égyptien est-il stable? Pourquoi l'Occident a-t-il cautionné la répression dans le sang des Frères musulmans? Quel est le nouveau rôle de l'Arabie saoudite? Que sont le wahhabisme et le salafisme? L'Europe peut-elle contribuer à la réforme de l'islam? Entretien avec le chercheur Bernard Rougier qui a codirigé le livre L'Égypte en révolutions.
La mort d'une manifestante pacifique et une nouvelle attaque meurtrière dans le Sinaï accentuent les tensions et créent un climat délétère en Égypte. Le régime soutenu par les militaires a eu raison des révolutionnaires en rognant sur toutes les libertés fondamentales.
Prenant prétexte de la lutte contre les djihadistes du Sinaï, l'homme fort de l'Égypte, reçu à l'Élysée ce mercredi, mène la répression contre tous les opposants, et pas seulement les Frères musulmans. Pour ce faire, il a étendu l'autorité des tribunaux militaires.
Un an après son accession au pouvoir, suite au renversement des Frères musulmans, le maréchal Sissi oscille entre nassérisme et néo-libéralisme en cherchant surtout à asseoir son autorité.
Human Rights Watch (HRW) a enquêté durant un an sur le terrible massacre du 14 août 2013 au Caire. Le campement des partisans du président déchu Mohamed Morsi était alors pris d'assaut, causant la mort d'un millier de personnes. Deux responsables de l'ONG comptaient présenter leur rapport en Égypte ce mardi 12 août. Ils ont été refoulés à leur arrivée à l'aéroport du Caire. Leur enquête est rendue publique aujourd'hui à Genève.
Stupeur dans le camp des partisans des militaires : malgré un scrutin présidentiel qui a duré trois jours, les Égyptiens ont boudé les urnes et en partie privé le général Sissi du triomphe attendu. Son résultat officiel – 93 % des voix – ne fait que démontrer la restauration d'un régime militaire dans un pays en profonde crise.
Insultes, viols, tortures... L'armée et les forces de sécurité égyptiennes ont recours à une violence décuplée à quelques jours de l'élection présidentielle. Premières victimes : les jeunes, arrêtés en masse et au hasard, et tous ceux qui peuvent sembler proches de l'opposition. Des témoignages donnent l'ampleur du phénomène.
L’écrivain égyptien publie un nouveau livre et soutient le maréchal Sissi, jugeant que l’Égypte a aujourd’hui besoin d’un homme fort. Mais il ne lui signe pas de chèque en blanc, bien qu'il lui soit très reconnaissant d’avoir mis fin au règne des Frères musulmans.
Alors que la répression touche actuellement tous les opposants au régime de transition conduit par l’armée, les Égyptiens votent les 14 et 15 janvier pour approuver ou non la nouvelle Constitution. Que penser de ce texte, et quelle validité accorder à ce scrutin ? Entretien avec Alexis Blouet, spécialiste du processus constitutionnel en Égypte.
À la veille du procès du président déchu Mohamed Morsi, annoncé pour le 8 janvier, et du référendum constitutionnel prévu les 14 et 15 janvier, trois attentats ont eu lieu en une semaine, et la répression du pouvoir militaire s’abat sur les islamistes comme sur les figures de la révolution de janvier 2011. Le tout en faisant appel aux mânes de Gamal Abdel Nasser.
Mardi matin, à trois semaines du référendum constitutionnel, un attentat contre un poste de police a fait 13 morts dans le delta du Nil. Le premier ministre en a directement attribué la responsabilité aux Frères musulmans, alors que la répression s'étend désormais à l'ensemble de l'opposition.
La violence de la répression intervenue depuis le coup d'État militaire de juillet laisse l'organisation des Frères musulmans exsangue. Cadres en fuite à l'étranger, jeunes militants qui se radicalisent, soutiens étrangers qui se raréfient : la confrérie tente de définir de nouvelles stratégies pour ne pas disparaître.
Autoroutes, logements, énergie, métro du Caire... Depuis le renversement du président Morsi, l'armée égyptienne a engagé de spectaculaires grands travaux. Au passage, elle devient le véritable pilote du capitalisme égyptien.