Analyses, entretiens et reportages autour des élections législatives allemandes du dimanche 24 septembre 2017, qui devraient voir la chancelière Angela Merkel reconduite pour un quatrième mandat à la tête du pays.
Angela Merkel a échoué là où elle s’était toujours révélée excellente : l’élaboration d’un compromis. Retour sur les raisons de cet échec, avec la politologue allemande Ursula Münch.
Depuis lundi, les libéraux sont attaqués de toutes parts, accusés d'être responsables de la crise politique en Allemagne. « Mieux vaut ne pas gouverner que de mal gouverner », répond leur leader. Retour sur les origines de ce parti, qui connaît aujourd'hui une dérive droitière.
À son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron a misé toute sa politique européenne sur Angela Merkel. L’affaiblissement politique de la chancelière allemande met à mal tous ses espoirs de refondation de la zone euro.
Après un mois de négociation, le parti libéral a décidé qu’il ne participerait pas à une coalition gouvernementale mêlant conservateurs, écologistes et libéraux. Pour rester au pouvoir, Angela Merkel, qui encaisse une de ses défaites les plus sévères, doit trouver une autre base politique. L’option la plus probable reste la tenue de nouvelles élections début 2018, mais celle d’un gouvernement minoritaire n’est pas exclue.
Des négociations exploratoires s’ouvrent mercredi à Berlin pour former un gouvernement mêlant chrétiens-démocrates, libéraux et écologistes. Alors que la chancelière Merkel est sous pression après sa défaite en Basse-Saxe, Mediapart passe en revue les points qui bloquent dans les discussions à venir, les stratégies des partis d’opposition et les noms des probables « ministrables ».
Entretien avec l'intellectuel allemand Claus Leggewie qui, dans un ouvrage à paraître ce vendredi, saisit l’occasion des élections pour appeler les dirigeants allemands à cesser leur politique hégémonique sous couvert de discours pro-européen. Il faut, dit-il, que Macron n’hésite pas à faire pression sur Berlin pour que les deux pays se placent à la pointe des réformes de l’Union européenne.
La CDU/CSU d’Angela Merkel remporte les élections. Mais elle fait le pire score de son histoire, tandis que l’extrême droite entre massivement au Parlement, où les libéraux reviennent en force. Les futurs membres de la coalition gouvernementale vont avoir du mal à s’accorder.
L’AfD (Alternative pour l’Allemagne) est assurée, ce 24 septembre, d’envoyer des députés au Parlement fédéral. Quelle stratégie et quel personnel politique pour ce parti d’extrême droite ? Rencontre avec un de ses candidats.
Les élections fédérales du 24 septembre devraient acter le retour de l'extrême droite au Bundestag. Une première depuis la Seconde Guerre mondiale, qui révèle la polarisation de l'électorat allemand entre l'Est et l'Ouest, les territoires urbains et ruraux et les zones plus ou moins prospères.
Dans un débat dominé par la question des réfugiés et de l’immigration, la chancelière conservatrice n’a pas fait d’étincelle mais a dominé son outsider social-démocrate, incapable de se déployer sur les questions de justice sociale. L’hypothèse d’une reconduction de la grande coalition droite-gauche après le scrutin du 24 septembre en sort renforcée.
Lors du seul débat télévisé de la campagne électorale, qui aura lieu ce dimanche à 20 h 15, Martin Schulz doit impérativement lancer son ultime offensive contre une chancelière qui se maintient en tête des sondages. Mais comment attaquer alors que le parti social-démocrate a toujours préféré gouverner avec elle plutôt que de lui résister ?
Le 18 août, le président turc a appelé « ses » citoyens en Allemagne à ne voter ni pour le parti conservateur d’Angela Merkel, ni pour le parti social-démocrate de Martin Schulz, et pas non plus pour le parti écologiste, tous accusés de soutenir le terrorisme en Turquie. Peut-il réellement influencer le scrutin ? Dans les partis et dans le quartier berlinois de Neukölln, aux habitants de toutes origines, l'affaire est prise au sérieux.
Dans l’est de l’Allemagne, Chemnitz, ex-Karl Marx Stadt, fait partie des villes à avoir le plus souffert du processus de réunification. À l’écart des grands axes et des gros bassins d’emploi, elle affiche toutefois aujourd’hui un nouveau dynamisme.
À six semaines du scrutin législatif, la campagne électorale allemande peine à décoller. La chancelière en poste semble si assurée de sa reconduction qu’elle a pris trois semaines de vacances au milieu de l'été. Comment expliquer cette popularité ?
Contrairement à ce que l'on entend souvent, le succès de l'économie allemande ne doit rien aux réformes mises en place dans les années 2000. Dans un entretien à Mediapart, l'économiste iconoclaste Wolfgang Streeck décortique le « modèle » allemand… et analyse la longévité politique d'Angela Merkel.