Cent personnes auraient été tuées par une attaque chimique menée dans une ville du nord-ouest du pays tenue par les rebelles. L’Union européenne, les Etats-Unis, la Turquie accusent le régime d’Assad d’avoir procédé aux bombardements. Un projet de résolution est discuté au conseil de sécurité de l'ONU.
Les Kurdes syriens du PYD viennent d’annoncer un accord avec Moscou et Damas, laissant l’armée de Bachar al-Assad se déployer près de Manbij. L’accord illustre la complexité et les revirements d’alliances pour le contrôle futur des territoires syriens.
Deux mois après la chute d’Alep, les perspectives d’une résolution du conflit syrien sont plus lointaines que jamais, tandis que la situation sur le terrain poursuit sa déliquescence. La conférence d’Astana en janvier a marqué l’effacement de l’opposition politique. La conférence de Genève qui débute le 23 février pourrait encore renforcer le rôle des parrains de Damas.
En six ans de guerre, peu de crimes ont été épargnés aux Syriens. Massacres, tortures, bombardements, armes chimiques… L’un d’entre eux reste encore passé sous silence : le viol des enfants. Dans les geôles du régime, aux check-points ou durant les raids, les filles et garçons des opposants, les très jeunes révolutionnaires, sont abusés dans le chaos et l’impunité la plus totale. Cette enquête est publiée dans le cadre de l’opération « Zero Impunity ».
Les négociations d’Astana, au Kazakhstan, organisées par la Russie, la Turquie et l’Iran, ont débouché sur un accord de consolidation du fragile cessez-le-feu instauré fin décembre. Pour le reste, c’est-à-dire le démarrage d’un véritable processus politique de sortie de crise, tout reste à faire…
Réunis pour la première fois au Kazakhstan par la « troïka » Russie-Turquie-Iran, les représentants des rebelles et ceux du régime de Damas devraient s’entendre sur un cessez-le-feu consolidé et préparer la conférence de paix organisée par l’ONU dans deux semaines à Genève.
Arthur Quesnay est l’un des derniers chercheurs à avoir fait du terrain à Alep. Alors que le régime d'Assad a repris le contrôle intégral de la ville et que Damas, Moscou et Ankara annoncent un cessez-le-feu, il revient sur la situation en Syrie et les recompositions politiques et militaires.
Près de 25 000 habitants et combattants ont déjà pu quitter l'enclave rebelle d'Alep-Est. Les Nations unies ont voté, à l’initiative de Paris, une résolution qui autorise la surveillance par des observateurs étrangers des opérations d’évacuation. Damas l'acceptera-t-il ?
À droite, Fillon se rapproche du FN en défendant le régime d’Assad et Vladimir Poutine. Le PS et les écologistes relaient l’opposition syrienne, quand Mélenchon défend une lecture anti-impérialiste avec les États-Unis comme adversaire.
La sort d’Alep soulève une puissante vague de solidarité dans les milieux islamistes turcs, qui constituent la base électorale du gouvernement de Recep Tayyip Erdogan. Leur mobilisation se dirige aussi contre l’Iran.
L’assaut final sur Alep s’est accompagné d’innombrables informations contradictoires. En l’absence de journalistes sur place et face aux bilans très variables des organismes de défense des droits de l’homme, une grande inconnue entoure aujourd’hui le conflit : combien de victimes ?
Quelle Syrie après Alep ? Notre débat vidéo avec Ziad Majed, chercheur et politologue libanais, Farouk Mardam-Bey, historien et éditeur franco-syrien, Leyla Dakhli, historienne, Hala Abdallah, cinéaste syrienne, et Nicolas Hénin, auteur de Jihad Academy et La France russe.
Présentée comme une victoire décisive par Damas et ses alliés, la prise de l’ancienne capitale économique de la Syrie est un revers majeur pour la rébellion. Mais elle n’ouvre aucune perspective nouvelle pour la solution du conflit. Bachar al-Assad demeure au pouvoir mais il gouverne un régime et un pays en ruine.
Salam Kawakibi, intellectuel originaire d'Alep, juge que ce qui se passe aujourd'hui s'inscrit dans la même logique de guerre que celle déployée par la Russie en Tchétchénie.
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