Près de vingt ans après les attaques du 11 septembre 2001 et la campagne militaire menée par les États-Unis qui les avaient délogés du pouvoir, les talibans ont repris le contrôle de l’Afghanistan à l’été 2021. Nos analyses, enquêtes et reportages.
En Afghanistan, le chef des talibans, Hibatullah Akhundzada, a décidé samedi d’infliger aux femmes le port du voile intégral et veut les reléguer hors de l’espace public.
Samedi, le chef suprême des talibans a ordonné aux femmes de porter un voile intégral dans l’espace public, de préférence la burqa. Retrouvez notre documentaire, dans lequel quatre Afghanes racontent, face caméra, leur combat pour ne pas être effacées.
Troisième et dernier volet de notre carnet de bord à travers l’Afghanistan. Tandis que des oubliés de l’État français attendent dans la peur une évacuation qui ne vient pas, la jeune garde talibane applaudit l’interdiction récente de l’école aux collégiennes et lycéennes, et marche dans les pas des plus radicaux.
À travers l’Afghanistan, six mois après les talibans (7/12)
Suite de notre carnet de bord à travers l’Afghanistan. Où il est question des ravages des traumas de guerre mais aussi de l’opium. Impliqués dans toutes les chaînes de production, les talibans peuvent difficilement interdire la culture de cette drogue comme il y a 20 ans, alors ils répriment les toxicomanes en les jetant en prison.
À travers l’Afghanistan, six mois après les talibans (6/12)
Six mois après le retour au pouvoir des talibans, la population étouffe sous la répression, la faim, le désespoir. Pendant deux semaines, Mediapart a sillonné le pays. Premier volet de notre carnet de bord, des collines de Kaboul aux montagnes de l’Hindou Kouch et de Koh-i Baba.
À travers l’Afghanistan, six mois après les talibans (5/12)
Traquée par les talibans parce qu’elle se bat pour les droits des femmes, Rokhshana Rezaï, 26 ans, se terre quelque part dans le pays. Mediapart a pu la rencontrer alors que les fondamentalistes islamistes redoublent de répression à l’égard des activistes féministes. Plusieurs sont portées disparues ou ont été tuées.
À travers l’Afghanistan, six mois après les talibans (4/12)
Vingt ans après avoir dynamité les monumentaux bouddhas de Bāmyān, les talibans sont aujourd’hui chargés de la sécurité des vestiges. Tout près, survivent dans des grottes les plus démunis des Afghans.
La brouette sature l’espace public en Afghanistan, les villes, les campagnes. En posséder une, même bringuebalante, est une richesse dans ce pays éclaté par la guerre. À une, deux, trois roues, avec ou sans plateau, elle est plus qu’un outil de portage, de travail, plus que le signe d’une économie informelle qui a pris le dessus sur l’économie officielle : elle est un outil de survie qui peut aider à sortir de l’extrême pauvreté, à transformer et à adoucir un quotidien particulièrement difficile, encore plus depuis le retour des talibans.
À travers l’Afghanistan, six mois après les talibans (3/12)
Depuis plusieurs mois, l’hôpital régional de la principale ville du sud de l’Afghanistan est saturé. Huit à dix enfants y décèdent chaque jour de la famine. D’après l’Unicef, un million d’entre eux risquent de mourir de malnutrition cet hiver dans le pays.
À travers l’Afghanistan, six mois après les talibans (2/12)
Dans les villages les plus reculés du pays, au cœur des montagnes, la neige finit de bouleverser un quotidien déjà extrêmement difficile. S’il n’y avait pas l’Unicef et sa clinique mobile, la population serait coupée de tout.
À travers l’Afghanistan, six mois après les talibans (1/12)
La crise alimentaire est dramatique en Afghanistan. À Hérat, ce dimanche, une foule affamée a dépassé les autorités talibanes. Le désespoir est tel que des familles n’hésitent pas à vendre leurs fillettes en mariage pour ne pas mourir de faim. Reportage écrit et filmé.
Au sixième mois de leur prise du pouvoir, les talibans hésitent entre davantage de répression et une très relative modération. Sur la scène internationale, ils n’ont marqué aucun point. À l’intérieur, la famine menace toutes les provinces.
Les différentes factions ont commencé à se déchirer et le mollah Baradar, numéro 2 du mouvement, est marginalisé. Plus radicaux, les « réseaux Haqqani » ont la main. Ce qui n’arrange pas le Pakistan, qui redoute que les talibans afghans aident leurs « frères » voisins.
Quand les talibans ont pris le contrôle de la capitale afghane le 15 août, les femmes ont su tout de suite qu’elles seraient les premières à subir les changements. La photographe Oriane Zerah, qui vit à Kaboul, les a interrogées sur la manière dont elles ont vécu ces événements, « la peur » au ventre.
Après être montée en puissance durant les années 1990 et 2000, la prétention à (re)construire des États depuis l’extérieur est désormais largement abandonnée. Au-delà des erreurs états-uniennes, le fiasco afghan illustre les failles du principe même de l’importation de l’État-nation occidental.
La prise de pouvoir des fondamentalistes menaçait en premier lieu tout un pan éduqué de la société afghane, désireux de progrès. Certain·e·s ont pu se réfugier au Tadjikistan voisin. Témoignages.
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