Près de quatre millions de personnes se sont mobilisées pour voter à la primaire de la droite. De Tourcoing à Marseille, en passant par Versailles, la banlieue cossue toulousaine et la campagne alsacienne, Mediapart a rencontré le peuple de droite.
Le mouvement Sens commun, issu de la Manif pour tous, mène une campagne active sur le terrain et les réseaux sociaux pour l’ancien premier ministre, jugé le plus à même de défendre ses valeurs.
Dimanche soir, les résultats du premier tour viendront confirmer ou infirmer les conjectures auxquelles se livrent les candidats depuis le début de la campagne. De la « majorité silencieuse » de Sarkozy, au recours Juppé, en passant par l’alternative Fillon, tous les scénarios ont été envisagés. En vain. L’issue du scrutin repose sur une donnée qu’aucun sondage ne peut anticiper : le nombre de participants.
Pour leur dernière confrontation avant le premier tour de la primaire, dimanche, les candidats de la droite et du centre ont réussi à n’aborder aucune question qui fâche : ni le bilan de Nicolas Sarkozy ni l’affaire libyenne n’ont vraiment fait débat.
Depuis son entrée en campagne en 2014, Alain Juppé peut compter sur le soutien d’une poignée de fidèles qui s’activent dans les coulisses pour assurer sa victoire. Chiraquiens historiques, élus de la nouvelle génération, hauts fonctionnaires… Ils vouent une admiration incommensurable à l’éternel numéro 2, presque aussi grande que la détestation qu’ils nourrissent envers Nicolas Sarkozy.
Bruno Le Maire est arrivé dans l’Eure il y a une dizaine d'années pour s’y constituer un fief et un réseau d’affidés. Avec lui, une nouvelle génération d'élus bien décidés à imposer une « droite décomplexée » à un département jusque-là marqué par une « droite à la papa ». Mais l'ancrage local de Le Maire s'est aussi appuyé sur des méthodes souvent brutales et une pratique du pouvoir qui jettent une lumière toute particulière sur le « renouveau » politique qu’il prétend incarner.
La victoire de Trump rassure les sarkozystes qui y voient le signe annonciateur de la future défaite d’Alain Juppé à la primaire de la droite. Pour connaître le même succès que le magnat américain, l’ex-chef de l’État adopte la même stratégie : populisme, outrances et va-tout.
Dopé par la victoire de Trump, François Fillon rêve de bousculer le duel annoncé de la primaire. À dix jours du premier tour, l’ancien premier ministre, dont les meetings font le plein, est persuadé de créer la surprise.
Un mois après Nicolas Sarkozy, Alain Juppé a rempli à son tour le Zénith de Paris, lundi 14 novembre au soir. Pendant près de deux heures, le maire de Bordeaux et ses soutiens ont fustigé la « bassesse populiste ». Et prévenu : « La France n’a pas besoin d'un mini-Trump. »
Au cours d’un deuxième débat tendu, l’ex-chef de l’État a servi de punching-ball à ses adversaires. Incarnation présidentielle, alliances diplomatiques douteuses, inconstance politique… Les candidats ont décidé d’user de leur droit d’inventaire sur les années Sarkozy.
À moins de deux semaines du premier tour de la primaire de la droite et du centre, Nicolas Sarkozy s'est rendu à Neuilly-sur-Seine se ressourcer devant ses « amis fidèles » des Hauts-de-Seine, dont le couple Balkany.
À trois semaines du premier tour de la primaire, les sarkozystes pensent avoir trouvé en François Bayrou l’angle d’attaque idéal pour contrer Alain Juppé. En en faisant le problème n°1 du scrutin, l’ex-chef de l’État révèle la faiblesse de ses dernières armes.
Le président du Parti chrétien-démocrate n’est finalement pas exclu de la primaire de la droite. S’il a multiplié les mea culpa à la suite de ses propos sur les « lobbies sionistes », il ne s’est en revanche guère appesanti sur les relations qu’il entretient avec une partie de la droite extrême.
Quelle sera la feuille de route pour l’école si la droite l’emporte en 2017 ? Malgré beaucoup de points communs, les programmes des candidats à la primaire divergent sur certains aspects essentiels. Décryptage, alors que le deuxième débat télévisé doit se concentrer en partie sur ces questions.
C'est surtout une musique identitaire qui s’échappe des programmes des candidats à la primaire de la droite. L’école devient le réceptacle des obsessions françaises avec l’écriture d’un récit national, le retour de l’uniforme ou encore l’interdiction du voile à l’université.
Pour leur deuxième débat, les candidats à la primaire de droite et du centre s’exprimeront sur la lutte contre le terrorisme et ses implications internationales. À l’opposé de la diplomatie française, la plupart prônent un rapprochement avec la Russie, alliée du régime de Bachar al-Assad.
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