Les candidats à la primaire de la droite voient dans le débat sur le Brexit l'occasion de tester leurs idées sur l'Europe. Référendum, Schengen-II, nouveau traité, noyau intégré... Paris doit retrouver sa place de leader aux côtés de Berlin, ne cessent-ils de répéter.
Fin des 35 heures, recul de l’âge de départ en retraite, dégressivité des allocations chômage… En vue de la présidentielle de 2017, les représentants de l'opposition battent la charge sur le front de l’économie, au détriment des fonctionnaires, des classes moyennes et des bénéficiaires de prestations sociales.
Les candidats à la primaire de novembre communiquent à l’excès sur les jeunes qui les entourent. Mais au-delà des selfies et des formules creuses, la jeunesse ne semble susciter que très peu d’intérêt à droite, comme en témoignent les différents programmes des ambitieux de 2017. Car ce sont les plus de 65 ans qui domineront largement l'électorat de la primaire.
L'ancien président a conclu ce samedi 2 juillet le dernier conseil national de LR (ex-UMP) avant la primaire. Pas encore candidat, mais déjà en campagne, il renoue avec ses marottes légendaires et profite des crises sociale et européenne pour imposer l’idée d’un retour en force.
Pour éviter une course à l’échalote délétère, le parti de Nicolas Sarkozy va limiter les dépenses pour la campagne de la primaire à 1,5 million d’euros par candidat. En réalité, personne ne contrôlera ce plafond qui risque de s’envoler à la première bourrasque.
En s’arc-boutant sur les modalités de vote des Français de l’étranger à la primaire, Nicolas Sarkozy fait monter d’un cran la tension avec ses concurrents. Ces derniers redoutent que l’ex-chef de l’État ne sabote le vote et ne fasse en sorte de réduire le corps électoral.
Faute d’accord avec LR (ex-UMP), l’UDI appelle ses adhérents à voter contre une participation à la primaire de 2016. Un boycott qui pourrait bien arranger les affaires de Nicolas Sarkozy.
Pas une semaine ne passe sans qu’apparaisse une nouvelle candidature à la primaire de 2016. Nicolas Sarkozy ne s’est pas encore officiellement déclaré, mais ils sont pourtant déjà une dizaine à vouloir le défier. « Ce n'est plus une primaire, c'est une équipe de foot », raille Jean-Christophe Cambadélis.
Nicolas Sarkozy voulait profiter du conseil national de LR (ex-UMP) pour asseoir son autorité et éviter qu’Alain Juppé ne creuse davantage l'écart. Cette opération de la dernière chance a viré court. Et l’ex-chef de l’État n’a pu que constater, impuissant, que ses anciens alliés ne l’écoutaient plus. Trop occupés qu’ils sont à lui cogner dessus.
L’ancien ministre se présente comme le chantre du « renouveau », prêt à en découdre avec « les mêmes têtes, les mêmes idées et les mêmes comportements ». Mais au-delà des effets de com’, peu de choses, dans son parcours politique ou ses prises de position, le distinguent de ses adversaires à la primaire.
Pour battre Nicolas Sarkozy à la primaire, Alain Juppé adopte une stratégie de campagne qui ressemble à s’y méprendre à celle qu’avait élaborée François Hollande en 2012.
L'organisation par les partis de primaires, leur principe et leurs conséquences peuvent être énormes sur le fonctionnement de la Ve République. Pour en débattre: le député socialiste Jean-Marc Germain, qui a participé à l’organisation de la primaire PS en 2011, et le député UMP Thierry Solère, qui prépare la primaire UMP de l’automne 2016.
Depuis le succès de la primaire PS de 2011, ce mode de désignation fait consensus. À tel point que l’UMP, où la culture du chef s’est toujours imposée, s’y est convertie. Que dit la généralisation de ce scrutin de notre système politique ? Entretien avec Rémi Lefebvre.
En fixant les règles de la primaire de 2016, l'UMP vient d'opérer une rupture historique. Tout chef de parti et ancien président qu’il est, Nicolas Sarkozy est redevenu un ambitieux comme un autre. Bonaparte a déserté la rue de Vaugirard.