Retrouvez tous les articles de Mediapart et de ses partenaires en région, six mois durant consacrés à des élections municipales perturbées par la crise sanitaire du Covid-19, entre le premier tour du 15 mars et le second du 28 juin.
Les grandes manœuvres ont commencé en vue de l’élection présidentielle de 2022. Pour l’heure, l’espace se divise en deux blocs, avec d’un côté La France insoumise et, de l’autre, un rassemblement autour des écologistes et du PS. Mais le paysage reste mouvant.
Femmes, racisé·e·s, classes populaires, LGBTI+… les nouveaux conseils municipaux représentent un peu plus la France telle qu’elle est. Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour que les élu·e·s ressemblent à leurs administré·e·s.
Triomphantes dans la ville-centre, les listes écologistes n’ont pas remporté de mairie majeure dans les communes de la périphérie lyonnaise. Le signe d’une implantation encore faible et d’un discours trop calqué sur la ville-centre, qui n’a pas parlé aux classes populaires.
En gagnant Perpignan, Louis Aliot cumule deux « premières » : il fait tomber dans l’escarcelle du RN la première ville de plus de 100 000 habitants depuis 1995 et il fait basculer l’emblématique quartier Saint-Jacques dans son camp pour la toute première fois. Anatomie d’un vote communautaire.
Après un quart de siècle de règne de la droite, Michèle Rubirola a revêtu samedi l’écharpe tricolore de maire au terme d'une journée épique. La candidate du Printemps marseillais a obtenu une majorité absolue de 51 voix suite à d’âpres négociations avec la sénatrice (ex-PS) Samia Ghali. Récit.
Les élections municipales en Seine-Saint-Denis ont légué un paysage politique dominé de nouveau par la droite. Si nombre de sortants ont été réélus, un vent de dégagisme a soufflé sur plusieurs communes importantes. C'est le cas à Aubervilliers, Bondy, Saint-Ouen et Saint-Denis.
L’installation, samedi 4 juillet, du conseil municipal de Corbeil-Essonnes et de son nouveau maire Bruno Piriou (divers gauche) officialise la fin de l’ère Dassault. Ce système clientéliste hors norme avait miné depuis des années la ville.
Si le choc n’est pas aussi fort qu’en 2014, les communistes perdent des bastions comme Saint-Denis, Saint-Pierre-des-Corps, Champigny-sur-Marne, Givors ou encore Arles. Cent ans après sa création, le PCF voit son implantation locale s’éroder encore.
Si les positions locales des socialistes ont été préservées, cela ne dit pas grand-chose d’une éventuelle « renaissance » nationale. Et les chiffres sont durs. Jamais le PS d’Épinay n’avait contrôlé aussi peu de villes de plus de 30 000 habitants à l’issue d’un scrutin municipal.
Les écologistes ont remporté le 28 juin sept des quarante plus grandes villes de France. Ce succès inédit ouvre-t-il une nouvelle ère politique ? Réponse en six questions.
Si le parti de Marine Le Pen a perdu près de la moitié de ses conseillers municipaux, par rapport à 2014, il a néanmoins réussi à s’ancrer dans la durée dans un certain nombre de villes. Surtout, son faible ancrage local ne préjuge en rien des chances du parti de remporter l’élection présidentielle.
Au fil d’une journée folle, la droite marseillaise a perdu sa candidate naturelle, Martine Vassal. La tête de liste adoube Guy Teissier, doyen d’âge de l’assemblée. Quelques heures plus tard, Lionel Royer-Perreaut, son ancien second, se posait à son tour en recours.
Au programme de ce dernier numéro d’« À l’air libre », une spéciale municipales avec la rédaction de Mediapart, nos partenaires en région et Edwy Plenel. Et nos invités : Grégory Doucet, Léonore Moncond’huy et Emmanuel Denis, nouveaux maires (EELV-Gauche) de Lyon, Poitiers et Tours.
Pierre Hurmic, tête de liste EELV, a profité d’une érosion du vote de droite et d’une forte confiance des quartiers populaires pour rafler la mairie de Bordeaux, propriété de la droite depuis plus de 70 ans et confiée depuis à peine plus d'un an à Nicolas Florian par Alain Juppé. Philippe Poutou (NPA) entre au conseil municipal.
Alors que cela semblait possible, la quatrième ville de France s’est refusée à une équipe de gauche et écolo, contrairement à Bordeaux, Lyon et sûrement Marseille. Pourquoi la gauche à Toulouse a la « lose » ? Analyse.
Après 55 ans de règne socialiste, Lorient a viré de bord avec l’élection de l’opposant historique Fabrice Loher. Un résultat qui marque le début de la fin de l’influence du ministre Jean-Yves Le Drian, ancien député-maire de la ville, en Bretagne.