La campagne du Front national à la présidentielle 2017, vue par des chercheurs qui décortiquent les enjeux politiques autour de ce parti depuis des années.
Marine Le Pen tente d'imprimer l'idée que le négationnisme appartiendrait à l'histoire ancienne. Mais des propos du vice-président du FN Jean-François Jalkh sur la Seconde Guerre mondiale, exhumés la semaine dernière, constituent un nouvel épisode dont la candidate se serait bien passée. Il remet au jour les liens intimes entre un discours antisémite et le parti lepéniste.
Pour l'historien Nicolas Lebourg, la stratégie de « dédiabolisation » du Front national n'est pas la seule explication à l'absence de grandes manifestations contre la présence de l'extrême droite au second tour : s'y ajoutent la crise de l'antiracisme et les divisions de la gauche.
L’historienne Valérie Igounet revient sur la construction du FN et sur la façon dont il s’est forgé un destin supposé incontournable pour le second tour 2017. Quatrième volet : la présidentielle de 2002, qui voit le FN présent au second tour, et Marine Le Pen s'impliquer dans la vie de son parti.
La campagne de Marine Le Pen est poussive. La stratégie de notabilisation qui devait élargir son électorat n’a pas été menée sérieusement. À la veille du premier tour, elle n'a pas forgé un thème fédérateur positif lui permettant de résister au rouleau compresseur attendu pour l’entre-deux-tours.
L’historienne Valérie Igounet revient sur la construction du Front national, né en 1972 aux marges de l’extrême droite, et sur la façon dont il s’est forgé un destin supposé incontournable pour le second tour 2017. Troisième volet : la présidentielle de 1995 et l’émergence d’un « ouvriéro-lepénisme ».
Les récentes déclarations de Marine Le Pen sur la rafle du Vél’ d’Hiv’ témoignent de sa volonté de promouvoir un « roman national » et de rejeter toute « repentance ». Mettant à bas ses efforts pour récupérer le gaullisme, le Front national s’est exposé à une nouvelle suspicion d’antisémitisme, de révisionnisme ou de négationnisme.
Mediapart a demandé à trois chercheurs spécialistes du FN, Nonna Mayer, Joël Gombin et Valérie Igounet, de livrer leur analyse et aussi leur conviction profonde sur ce que peut réellement espérer Marine Le Pen de l’élection présidentielle.
En 2012, c’est chez les électeurs les plus défavorisés que la gauche a fait ses meilleurs scores. Aux dernières régionales, cet électorat est allé vers le Front national. Au premier tour de la présidentielle, il y a de fortes probabilités qu’il se tourne vers Marine Le Pen.
L’historienne Valérie Igounet revient, pour notre édition spéciale « Front national : l’œil des chercheurs », sur la construction de ce parti, né en 1972 aux marges de l’extrême droite, et sur la façon dont il s’est forgé, au gré des scrutins présidentiels, un destin qualifié d’incontournable pour le second tour de la présidentielle de 2017. Deuxième volet : la présidentielle de 1988.
Au Front national, les campagnes électorales se suivent et se ressemblent. Marine Le Pen décline encore et toujours le même programme, le même récit. Décryptage de son discours de lancement de campagne, prononcé à Lyon dimanche.
L’élection présidentielle a historiquement toujours été une bonne élection pour le Front national, qui y mobilise largement ses électeurs. Qu’en sera-t-il cette année ? À quoi peut-on s’attendre ? Tentative d'éléments de réponse.
Alors que Marine Le Pen lance ce week-end sa campagne, elle et ses proches semblent opérer un revirement programmatique sur la question du rétablissement de la peine de mort, en la conditionnant désormais à un vote populaire. Décryptage, au fil des ans, de la redéfinition d'un totem identitaire.
Le débat interne fait rage entre les Le Pen (Marine et Marion) sur la position à adopter sur l’avortement. L’historienne Valérie Igounet revient sur l’évolution de ce thème qui a été un pilier du programme du FN: l’abrogation de la loi sur l’IVG y était présente jusqu’en 2002. L’enjeu est loin d’être anodin: quel vote des femmes pour le FN?
Dans un livre comparant les slogans de Marine Le Pen et de son père, l'historienne Valérie Igounet démontre que le Front national a, malgré ses contorsions et ruptures, conservé l'essentiel de son socle idéologique. Elle met aussi en évidence la « contamination idéologique » et sémantique du FN au sein des droites françaises.
La chercheuse Cécile Alduy a décrypté à l'aide d'un logiciel 1 350 discours de présidentiables, de François Fillon à Marine Le Pen en passant par Jean-Luc Mélenchon. Dans ce livre-enquête sémantique, en librairie le 19 janvier, elle analyse la parole des politiques, son sens, mais aussi sa réception.
L'historienne Valérie Igounet revient, pour notre édition spéciale « Front national : l'œil des chercheurs », sur la patiente construction d'un parti né au début des années 1970 aux marges de l'extrême droite, et la façon dont il s'est forgé, au gré des scrutins présidentiels, un destin qualifié d'incontournable pour le second tour de la présidentielle de 2017.