Alors que la Chine est officiellement la deuxième puissance mondiale, reportage chez les paysans du Shandong, le grenier à blé du pays où il n'est tombé que 12 mm de pluie depuis septembre.
Tout en continuant de manifester bruyamment leur joie, les Cairotes ont commencé à «reconstruire» le pays. Pour clore une révolution qu'ils veulent exemplaire, ils s'organisent en comités pour rendre plus belle la ville. Sans perdre une seconde.
Derrière les jeunes et les classes aisées qui ont massivement peuplé le mouvement de révolte, se cache une autre Egypte, plus populaire, plus âgée, et plus conservatrice, et qui, 24 heures après le départ du Raïs, considère que celui-ci ne méritait pas un tel châtiment. Rencontres dans le quartier El Wekala au Caire.
En 2008, les ouvriers de l'industrie textile se sont soulevés contre le régime de Moubarak et ont été durement réprimés. Mais cette révolte a donné lieu au mouvement qui balaie aujourd'hui l'Egypte, et dont ils font de nouveau partie.
Sur la place Tahrir du Caire, des centaines de milliers de manifestants se sont de nouveau rassemblés vendredi. L'organisation islamique des Frères musulmans a mis du temps à se mobiliser, mais elle est désormais bien présente dans la révolte.
Le climat devient de plus en plus tendu dans la capitale égyptienne. Les affrontements continuent place Tahrir, les étrangers sont pris pour cible, et les milices pro-Moubarak ont repris du poil de la bête.
Au lendemain d'un bureau national divisé sur la question, Martine Aubry a choisi de soutenir les propositions de Manuel Valls sur les institutions. Pas question donc de changement de régime, même si le chemin d'une République nouvelle est évoqué.