La face cachée du modèle économique de Ben Ali, célébré par la France et le FMI, était bien visible depuis 2008 et le conflit social de Gafsa, qui a mis au jour l'immense corruption du système tunisien. Reportage à Gafsa et Redeyef, épicentre du séisme social qui secoua la Tunisie, trois ans avant sa libération.
Au-delà de la bataille pour un remaniement du gouvernement, La population reste inquiète sur l'emprise du parti de Ben Ali et tente de s'organiser pour lui échapper. C'est le cas dans les administrations mais aussi dans de nombreuses entreprises. Enquête de nos envoyés spéciaux.
Le gouvernement de transition apparaît de plus en plus fragilisé. La centrale syndicale UGTT appelle à une réunion mardi avec l'ensemble des forces d'opposition, qui pourrait aboutir à la création d'un gouvernement provisoire, voire d'un comité de salut national, en vue de l'élection d'une assemblée constituante.
Les manifestations hostiles au gouvernement de transition se poursuivent. En coulisses, chacun se consulte, persuadé que le temps des caciques du RCD, le parti de Ben Ali, touche à sa fin. Les familles, quant à elles, attendent la libération des prisonniers politiques, dont beaucoup de militants islamistes, que la plupart des Tunisiens souhaitent voir reprendre leur place au sein de la société nouvelle.
Une grosse semaine après la chute de Ben Ali, la Tunisie n'est plus la même. Partout, les langues se délient, les habitants débattent, les journalistes cherchent à informer. Et chacun veut rattraper le temps perdu. Reportage.
Jean-Luc Mélenchon veut être le candidat du Front de gauche à la présidentielle. Il l'a dit et répété, d'abord sur RMC puis devant le conseil national de son Parti de gauche, samedi. Il a maintenant cinq mois pour achever de convaincre ses alliés communistes de le soutenir.
Soixante manifestants ont été tués par balle, début janvier, dans cette ville déshéritée à l'intérieur des terres. C'est ici que la révolte est devenue la révolution qui a fait tomber Ben Ali. Aujourd'hui, dans une ville sans police, les habitants continuent de faire entendre leur colère.
Porte d'entrée dans l'Union européenne, la frontière terrestre avec la Turquie, celle-là même que les autorités grecques veulent clôturer, fait l'objet d'une surveillance régulière de la part de la police «européenne». Ce déploiement de forces de l'ordre n'empêche pas les migrants, en provenance d'Afrique et d'Asie centrale, de passer.
Les Tunisiens ont aujourd'hui encore manifesté pour exiger la fin du RCD, le parti de l'ancien président Ben Ali. En coulisses, les tractations se poursuivent autour de l'UGTT. Le vieux syndicat unique, qui a accompagné la révolution, apparaît comme la seule force capable de fédérer l'opposition politique. Enquête.
Les événements continuent de se tamponner à Tunis. Des manifestations ont toujours lieu, mais la bataille se déroule désormais aussi dans les coulisses des appareils politiques. Le gouvernement de transition a déjà perdu quatre ministres et il n'inspire pas grande confiance à la population. De notre envoyé spécial en Tunisie.