LES FAITS : Quelque 800 000 pages de comptes-rendus du Grand débat national, lancé par Emmanuel Macron, dorment dans les archives départementales.
Elles devraient être numérisées afin d’être exploitées par les chercheurs en sciences sociales.
L’ancien ambassadeur Didier Le Bret, engagé sur ce dossier, y voit aussi la possibilité d’y trouver un programme pour la gauche en 2022.
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Bien triste histoire d'un cambriolage de notre démocratie ...
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CONTINUER, QUAND MÊME !!!
Jacques Sapir
Critique des politiques économiques dominantes
Jacques Sapir est enfin connu pour des interventions qu'il a faites dans plusieurs débats importants aux frontières de l'économie, de la politique économique et de la politique. Il a été l'un des économistes qui se sont opposés aux politiques libérales inspirées du « Consensus de Washington » en Russie. Il fut l'un des rares économistes à annoncer le krach financier de 1998 et à prédire que la Russie s'en relèverait par des politiques hétérodoxes. La pertinence de ses analyses lui a valu d'être choisi pour prononcer la Edward Hewett Memorial Lecture lors de la Convention annuelle de l'American Association for the Advancement of Slavic Studies en 2001. Il a pris position contre le Traité constitutionnel européen en 2005 ainsi que pour un retour à des formes modérées de protectionnisme. Il développe une analyse critique de la mise en place de l'euro, en particulier dans un article de 2006, « La Crise de l’euro : erreurs et impasses de l’européisme », où il annonçait la fragilité de la monnaie européenne en cas de choc financier international majeur.
Depuis l'automne 2007, il est un analyste écouté de la crise financière globale née sur le marché hypothécaire américain (dite aussi « crise des subprimes »). Il considère que la crise de la dette publique grecque et l'incapacité des banques européennes de se refinancer constituent une opportunité pour les gouvernements pour nationaliser celles-ci et « mettre de l'ordre dans les systèmes bancaires, et en particulier rétablir la distinction impérative entre banques de dépôts et banques d'affaires31 ». Très critique depuis le printemps 2010 sur les tentatives des gouvernements européens de sauver la zone euro, il considère que devant l'accumulation des plans d'austérité qui frappent divers pays d'Europe dont la France, en particulier depuis septembre 2011, il conviendrait pour la France de réquisitionner la Banque de France pour qu'elle puisse racheter massivement des titres de la dette publique et de se préparer à sortir de l'euro.
Il a publié une série d'articles qui ont mis en évidence l'implication des politiques de libre-échange dans la crise actuelle. Aux États-Unis, ces politiques se sont traduites par la baisse des salaires, qu'il s'agisse de la baisse relative ou absolue, qui a été un facteur décisif dans la dégradation de la solvabilité des ménages. En Europe, ces politiques ont accru ce qu'il appelle le phénomène de l' « Eurodivergence », ou divergence entre les principaux indicateurs économiques des pays de la zone euro, phénomène dont l'ampleur s'est accrue dans les années 2006-2008, mais qui commence en fait dès 2002. Ces articles attirent l'attention sur l'importance de l'économie politique internationale de cette crise, et ses relations avec les désordres monétaires internationaux. Il en déduit la nécessité de politiques protectionnistes mais aussi la montée inéluctable de monnaies de réserve régionales (comme le Sucre (monnaie de l'ALBA) en Amérique Latine), qui viendront peu à peu se substituer au dollar. Il est cependant peu convaincu du futur de l'euro, qu'il considère aujourd'hui comme miné justement par ce phénomène d'eurodivergence et fragilisé par la multiplication des mesures de « rigueur » dont il a comparé les effets à ceux des politiques déflationnistes menées dans les années 1930 par le Président Hoover aux États-Unis, le Chancelier Brüning en Allemagne, et Pierre Laval en France. Ses positions sont, depuis 2010, reprises en tout ou partie par un certain nombre de responsables politiques parmi lesquels on peut citer à gauche Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), Arnaud Montebourg (Parti socialiste), à droite Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) et Marine Le Pen (Front national). Il serait ainsi devenu, sur ce point du moins, une personnalité inévitable du débat économique et politique français. Il a publié en janvier 2012 un essai qui vient s'insérer dans la polémique sur un éclatement ou une possible sortie de l'euro, Faut-il sortir de l'euro ?.
Jacques Sapir est un contributeur régulier de la presse française, mais aussi russe (en particulier du magazine Expert et des quotidiens Nezavissimaïa Gazeta et Rossiysskaya Gazeta). Il intervient régulièrement sur la politique économique de ce dernier pays et ses dernières interventions ont porté sur la question de la crise et du taux de change du rouble. Il contribue aussi à la revue électronique de référence des économistes hétérodoxes, la Real-World Economics Review (ex Post-Autistic Economics Review). Ses chroniques sont publiées sur le site de RIA Novosti, Sputnik32. Il publie depuis septembre 2012 ses notes et ses réactions sur son carnet RussEurope sur la plateforme de blogs académiques Hypotheses.org, et qu'il alimente régulièrement. La plateforme a décidé de lui retirer le droit de publication le 26 septembre 2017, pour « publication de contenu dépassant le périmètre éditorial »33. À la suite de cette décision, Olivier Berruyer héberge sur son blog les-crises.fr le carnet RussEurope34.
Proposition de sortie de l'euro
En octobre 2012, il recommande pour la France une sortie de l'euro suivie d'une dévaluation de la nouvelle monnaie de 25 %35. Il en chiffre les conséquences dans un rapport de la Fondation Res Publica36.
En 2016, Jacques Sapir estime qu' « une sortie de l’euro est nécessaire si l’on veut éviter une catastrophe non seulement en France, mais aussi en Europe ». Il pose trois conditions pour que cela soit une réussite : il faut mettre en place un contrôle des mouvements de capitaux, placer la Banque de France sous tutelle gouvernementale, et réguler les taux d’intérêt. Il explique que ces mesures reviennent à passer « d’une situation de libéralisation financière totale à une situation de finance contrôlée ». Il présente un scénario de ce basculement qui s'opèrerait pendant un week-end qu’il qualifie de « crucial ». Jacques Sapir juge que cette opération ne peut être que bénéfique et déclare : « L’incertitude ne porte pas sur la mécanique de ce changement, qui est assez bien maîtrisée, mais sur ses effets. Ces derniers seront-ils positifs ou… très positifs ? »37.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Sapir
A bientôt.
Amitié.
Gilets jaunes : Toujours pas de synthèse des doléances depuis 2 ans