Jouyet et Zemmour ont un point commun : l'effacement du peuple. Un film d'Eric Cantona, "Foot et immigration", fait avec Gilles Pérez, raconte qu'il y a quelque chose d'essentiel dans le foot, c'est qu'on n'y est pas "fils de ", que ce n'est pas possible. A méditer.
François Hollande en avait l'un des grands axes de sa campagne. Mais loin d'être au rendez-vous, le président a en fait montré le visage d'une société verticale, sourde, autoritaire...
Les monstres sont à l'oeuvre : Eric Zemmour et sa réhabilitation de Pétain, notamment, Valérie Trierweiler, et son livre obscène, et enfin, Valeurs actuelles et son article répugnant partant à la chasse des sources de deux journalistes du Monde faisant leur travail... Faut-il rappeler à nous tous que les journalistes, quelles que soient leur média, ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Et notamment la protection des sources, qui est d'abord une protection des citoyens.
Cette cascade d'affaires qui montrent tant d'arrangements avec les règles communes, tant de montants, tant, au fond, d'obscénité. Un simple exemple, la dernière petite anecdote, un marché, un pacte de corruption, sur un marché d'hélicoptères, au cours duquel apparaissent une montre offerte, valeur 40 000 euros... Un grand magistrat italien, Roberto Scarpinato, nous rappelle, dans Le retour du prince, la mafiosisation de notre monde dérégulé. En somme le monde de l'illégalité d'en haut.
C'est la ligne de partage : ceux qui face à un désordre sont pressés de réagir et sont prêts à tout pour en finir quitte à l'injustice, et puis, il y a ceux qui face à l'émotion créée par des désordres cherchent l'injustice qu'il y a derrière.
Frappes françaises en Irak, otage français tué en Algérie, la France est tombée dans le piège. L'émotion va maintenant céder la place à la réflexion. L'histoire ne nous a décidément rien enseigné.