Quand la politique se dérobe, quand elle nous désespère, je me tourne vers Péguy. Mais je n'oublie pas le Péguy de l'ensemble de ce qui a précédé son sacrifice pendant la guerre, je parle du Péguy libertaire, radical. Il faut retrouver sa jeunesse, sa liberté. On en a bien besoin.
Ce que nous dit le livre de Valérie Trierweiler sur les travers de notre république, mais aussi sur les liaisons dangereuses entre médias d'industrie et politiques.
Bilan d'une année en forme de cri d'alarme. La classe politique est en train de mourir sous nos yeux. L'extrême droite progresse, la droite se délite, la gauche se renie. La France fait place vide, offrant une revanche inespérée aux idéologies inégalitaires.
Inassimilable les Roms ? Condamnés à vivre dans des camps car telle est leur volonté ? Evidemment non. Pour comprendre la nature du débat actuel, retour sur Georg Simmel, qui a beaucoup étudié la pauvreté, ses mécanismes d'exclusion. Car, évidemment, derrière le pauvre, se cache l'étranger.
Retour sur les révélations de Mediapart : la double comptabilité de la société Bygmalion dans le cadre de la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy. Une histoire d'escroc qui va bien au delà de ce que le Conseil constitionnel avait repéré, et qui avait pourtant abouti au rejet des comptes de campagne. Il ne s'agit plus là de quelques centaines de milliers d'euros mais de 17 millions. Alors voilà : la loi est mal gardée. Cela rappelle étrangement les combines des années 80 et 90 : les cahiers Delcroix, l'affaire Urba... Alors on a fait des lois. Et depuis ? Et depuis, ça triche toujours. Il faut donc remettre tout cela en chantier. Encore.
Pourquoi les intermittents, et au delà les précaires, se battent pour nous tous. Pourquoi les saltimbanques ne sont pas des profiteurs, pourquoi loin d'être crispés sur des aquis privilégiés d'un autre âge, ils défendent des principes pour tous les travailleurs...
Une semaine après les européennes, et après l'autre séisme des municipales, les partis supposés de gouvernement sont incapables de changer, de tirer les leçons de leurs échecs. Ils continuent de penser que l'extrême droite pose de bonnes questions auxquelles leurs partis apporteraient de bonnes réponses. Il est pourtant temps d'assumer ses propres choix, ses propres valeurs, et ne pas chercher l'équilibre, ce soi-disant équilibre qui fait la courte échelle au Front national.
Le Conseil constitutionnel qui est chargé de vérifier les comptes de campagne des élections présidentielles, n’est quand même pas très futé. Il n’avait trouvé qu’1,6 million de dépenses supplémentaires. Aujourd’hui on se rend compte qu’on n’est pas loin de 11 millions d’euros de dépenses en sus. Soit 50% de plus que le plafond autorisé. C’est donc bien une affaire Sarkozy devant laquelle nous nous trouvons, pas devant une affaire Bygmalion ou une affaire Copé. Alors il est temps, pour la droite, de lever l’hypothèque Sarkozy.
J’irai voter parce que la démocratie est un bien précieux, et ne pas la faire vivre ferait de nous des ingrats. Mais j’irai voter avec un petit livre sous le bras, un livre au titre trompeur, puisqu’il s’agit de Contre les élections de David Van Reybrouck. Ce n’est pas un réquisitoire contre la démocratie mais c’est au contraire un formidable essai sur la perte de confiance dans notre république, et qui propose une réponse à la crise d’efficacité de nos démocraties.
Alors que la ministre de la justice se trouve sous le feu de nouvelles attaques, retour sur la célébration par Aimé Césaire de Victor Schoelcher, et la haine qu'on lui a vouée. Victor Schoelcher qui fut notamment traité de diable par les esclavagistes, les colonialistes. Une même haine entoure Christiane Taubira depuis deux ans. La dernière polémique sur la Marseillaise dit finalement la haine de la liberté, mais plus essentiellement, c'est une haine de la République à travers sont moteur essentiel, celui de l'égalité.