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Guantanamo ne finit jamais

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Depuis 2002, 780 prisonniers soupçonnés de lien avec le terrorisme ont été détenus dans cette prison symbole de la « guerre contre la terreur ». Hors de toute base légale et du regard de la justice. « Nous avons torturé », avait admis l'ancien président Barack Obama en 2014. Donald Trump, lui, « adorerai[t] y envoyer le terroriste de New York ». Sur le camp américain situé dans le Sud-Est de Cuba, il reste aujourd’hui 41 détenus surveillés par 1 550 militaires. Dans Welcome Camp America (en lice pour le prix du premier livre photographique de Paris Photo), la photographe américaine Debi Cornwall saisit « Gitmo » sous un jour inattendu. « Les costumes orange, les barbelés... notre regard s'est habitué à cette imagerie. Je voulais inviter à réinterroger les choix que nous faisons collectivement en Occident au nom de notre sécurité. » 

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    © Debi Cornwall

    Pause cigarette. « Avant d’arriver, j’ai reçu douze pages d’instructions. Je devais être escortée tout le temps, ne photographier aucun équipement de surveillance, aucune structure défensive et surtout aucun visage. À la fin de la journée, un censeur militaire prenait la carte mémoire de mon appareil et examinait chaque détail de mes photos. Certains soldats ont fait la guerre en Afghanistan ou en Irak. Un service de l'armée américaine, le “Morale, Welfare and Recreation” (MRW), s’occupe des divertissements des militaires. L’un d’eux m’a même dit un jour : “On s’amuse bien !” Mais ceux que j’ai rencontrés ne parvenaient pas à dormir des nuits entières. C’est un endroit solitaire et hanté. »

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