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L’Oregon à l'heure du duel Clinton / Trump
Road movie dans l’Oregon, sur la côte ouest des États-Unis, État de naissance du photographe Thomas Haley. Durant l'été 2016, il raconte les débats qui agitent l’Amérique, loin des métropoles comme New York, Los Angeles ou San Francisco. Des militants pro-armes de Roseburg, en passant par les ranchers de Burns, le salon du cannabis de l’Oregon, la foire agricole de Clackamas, la manifestation pacifique de Corvallis, les SDF de Lincoln City, ce périple se termine à la foire de Tillamook, où le gros lot de la tombola des républicains est un fusil.
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© Thomas Haley
Peinture murale de la chambre des représentants de l’État d’Oregon © Thomas Haley
Sur le plan idéologique, selon un sondage Gallup (2012), l’Oregon est le troisième État le plus libéral (progressiste) des États-Unis (après Washington D. C. et le Massachusetts). Ici, dit-on, la religion n’a que peu d’importance. Sur le plan politique, l’État est quasiment divisé à égalité entre les républicains et les démocrates, avec un important pourcentage d’indépendants. Cette division politique correspond, plus ou moins, à la fracture entre la population concentrée dans les villes de la vallée de la Willamette et le reste de l’État. C’est « city slickers vs rednecks » (les gens de la ville vs les culs-terreux réac). Bien que l’Oregon ait passé plusieurs lois considérées comme « progressistes » sur le plan national (il fut l’un des premiers États à reconnaître le mariage gay, à voter des lois sur la protection de l’environnement et sur l’utilisation des terres), la mentalité est plutôt libérale. Pour décrire l’attitude des Orégoniens, les paroles d’une chanson de Hank Williams me viennent à l’esprit : « If you mind your own business, you won’t be minding mine… » (« Si vous vous occupez de vos affaires, vous ne vous occuperez plus des miennes… »). Comme partout, nous constatons une érosion grandissante du sentiment de valeurs partagées.
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