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La culture, monde désenchanté

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Depuis plus d’un an, les salles de spectacle sont closes. Et les artistes attendent. Si au début ils ont trouvé l’énergie de créer, d’avancer, le découragement a peu à peu gagné les rangs. Blessés par ces deux mots « non essentiels », ils se sentent abandonnés. Axelle de Russé et Thomas Morel-Fort ont choisi d’aller à leur rencontre pour capter ce temps suspendu.

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    © Axelle de Russé & Thomas Morel-Fort

    « L’art n’est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Il est un moyen d’émouvoir le plus grand nombre d’hommes en leur offrant une image privilégiée des souffrances et des joies communes. Il oblige donc l’artiste à ne pas s’isoler . » Albert Camus, Discours de Suède, 1957.

    Aurélia Pie, Striknine, clown. Montreuil (Seine-Saint-Denis), le 16 février 2021. Depuis un an, la clown Striknine ne rit plus. « On m’a dit que j’étais non essentielle. Je me sens creuse, les entrailles à l’envers, vidée de mes essences et de mes sens. Je suis désossée. J'essuie seule ma sueur, en retrait. Mes neurones sont froissés. Mon partage, mes rituels, et mes émerveillements sont malmenés… Mon espoir est que nous puissions rapidement rejouer nos spectacles et les partager avec un public. Les artistes ont besoin de gagner leur vie, sans quoi nombreux tomberont dans la précarité. Aussi, femmes et hommes ont besoin de partager, vibrer et résonner ensemble, côte à côte, au son d’un même spectacle, car rien ne remplace le vivant. Les artistes font voyager, rêver, réfléchir et continueront d'inspirer l’humanité. »

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