Après le massacre du mercredi 21 août, près de Damas, dû à l'emploi d'armes chimiques, le ton monte contre Bachar el-Assad. François Hollande souligne la « détermination de la France à ne pas laisser cet acte impuni ».
Alors qu'une mission de l'Onu est arrivée dimanche en Syrie pour recueillir des preuves d'utilisation d'armes chimiques, des bombes de gaz neurotoxique ont tué plus de 1 200 personnes dans la nuit de mardi à mercredi, en banlieue de Damas. « Dans la mesure où les grandes puissances n’ont rien fait dès le départ, le régime se moque des lignes rouges et regarde jusqu’où il peut aller », constate un médecin sur place.
Le bilan des affrontements entre les forces de l'ordre et les partisans de Mohamed Morsi lors du « Vendredi de la colère » s'est alourdi à 173 morts. La mosquée occupée par des pro-Morsi a été évacuée par la police. La présidence par intérim évoque « une guerre contre un fascisme religieux et théologique ».
Alors que le bilan officiel de la journée de mercredi fait maintenant état de plus de 600 morts, la capitale égyptienne s'est réveillée jeudi sous tension : sur le site de l'ancien sit-in, les chars de l'armée restent campés et, en province, une cinquantaine d'églises coptes ont été attaquées. Correspondance du Caire.
Au lendemain du bain de sang perpétré par les forces de l'ordre égyptiennes pour évacuer les camps de manifestants dans la capitale, les arrestations, ainsi que les incidents au Caire et dans le reste du pays, se multiplient, le 15 août. François Hollande a convoqué l'ambassadeur d'Égypte à Paris demandant que tout soit mis « en œuvre pour éviter la guerre civile ».
L'évacuation au matin des partisans du président déchu des deux places du Caire qu'ils occupaient depuis six semaines a été extrêment violente. Le ministère de la santé égyptien faisait état de plus de 500 morts alors que les Frères musulmans parlaient de milliers. L'état d'urgence est déclaré pour un mois dans tout le pays. Le vice-président par intérim et prix Nobel de la paix Mohamed El-Baradei a démissionné.
L'élection de Assi Jarba, le 8 juillet, consacre la mainmise de l’Arabie saoudite sur l’opposition et l’insurrection. Elle pourrait porter un coup fatal au mouvement révolutionnaire.
Près de la frontière syrienne, le bourg libanais d'Ersal est un bastion sunnite soutenant l'opposition syrienne, par où transitent combattants et armes. Le reste de cette région est chiite et tenue par le Hezbollah qui combat aux côtés du régime de Damas. La guerre s'y installe.
Alors que le nouvel exécutif égyptien peine à s'imposer, les puissances régionales et les États-Unis tentent de maintenir un maximum de stabilité dans le but de préserver leurs intérêts, tant régionaux que domestiques.
Après la mobilisation monstre de dimanche, qui a rassemblé plusieurs millions de personnes dans l’ensemble des gouvernorats d’Égypte, le président a reçu un ultimatum à la fois des manifestants et de l'armée. Ultimatum rejeté mardi matin. État des lieux des forces en présence et des options sur la table avec Clément Steuer, chercheur en sciences politiques au Caire.
Six candidats se disputent, vendredi 14 juin, le vote de 50 millions d’électeurs pour succéder à Mahmoud Ahmadinejad. Avec la disqualification préventive du candidat réformateur, le scrutin ressemble à une volonté de consolider le régime. Sauf si…
Le Hezbollah a joué un rôle décisif dans la reprise de la ville de Qousseir par le régime Assad. Le soutien renforcé de l'Iran et l'implication grandissante de la milice chiite pourraient à terme entraîner le Liban dans un conflit qui est en train de tourner à une guerre civile des chiites contre les sunnites.
De 11h00 à 11h30, Pierre Puchot, envoyé spécial de Mediapart à Istanbul, a répondu en direct à vos questions sur le mouvement de protestation enclenché il y a une semaine.
Alors que ses troupes s'apprêteraient, vendredi, à lancer l'assaut sur la stratégique ville de Qousseir, le président syrien se dit « très confiant dans la victoire » sur les rebelles, menace Israël d'ouvrir un nouveau front dans la région du Golan, et envisage de se représenter à l'élection de 2014.
Le double attentat de Reyhanli, en Turquie, le 11 mai dernier, rappelle les années les plus sombres du régime des Assad : lorsque Damas s’appuyait sur des factions dissidentes radicales et attisait les oppositions populaires et les tensions locales pour frapper ses adversaires. Le Liban en particulier, mais aussi les États qui s’opposaient à la politique hégémonique moyen-orientale de Hafez al-Assad.
Le Monde publie le récit de deux envoyés spéciaux, qui affirment avoir été témoins de l’usage d’armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad. Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a averti lundi qu'un « cauchemar » se dessine en Syrie, alors que le Conseil de sécurité n'a quant à lui toujours pas saisi la Cour pénale internationale.