Malgré son rôle dévastateur sur le climat et la biodiversité, le béton ne cesse d’étendre son emprise sur le monde. L’architecte et militante écologiste Léa Hobson décrypte, dans un livre-enquête, les multiples facettes de cette filière obstinément soutenue par les pouvoirs publics.
Tout était différent cette année à Jackson Hole. La réunion annuelle des banquiers centraux s’est transformée en une longue cérémonie des adieux. Au président de la Réserve fédérale, harcelé par Donald Trump et qui ne reviendra plus, mais aussi au monde d’avant. L’ère de la toute-puissance des banques centrales est révolue.
Mort en avril 2025, Jacques Camatte laisse un œuvre inachevé et commencé dans les années 1970 avec ce triple constat : le capitalisme s’est emparé de chaque facette de nos vies, le prolétariat ne peut plus être le carburant de la révolution, le salut ne viendra qu’en repensant de fond en comble l’espèce humaine.
Au-delà du chaos mondial provoqué par Donald Trump, il y a cependant des constantes, des obsessions dans sa politique. Pétrole, gaz, matières premières, mais aussi données numériques, tout ce qui peut lui permettre de tirer profit, de renforcer la domination américaine l’intéresse.
Avant même l’instauration de droits douaniers, les groupes du CAC 40 ont déjà mesuré au premier semestre les effets du désordre économique mondial provoqué par Trump. Leurs résultats sont en baisse de plus de 30 %. Mais des signaux plus inquiétants émergent de leurs comptes : les classes moyennes décrochent partout.
Dans le champ des relations internationales, la force semble toujours plus l’emporter sur le droit. En cause : l’évolution de régimes politiques moins disposés à la « retenue stratégique », le déclin du « gendarme du monde » états-unien, et la fin des illusions de la mondialisation libérale.
Le candidat démocrate à la mairie de New York a déclaré qu’« il ne devrait pas y avoir de milliardaires ». Des propos qui ont relancé le discours sur le ruissellement dans la presse économique, alors même qu’il est désormais intenable.
Le mouvement « Nicolas » traduit une évolution des classes moyennes supérieures vers un nouveau cadre idéologique qui mêle la haine de l’État avec le rejet de toute forme de diversité. C’est le symptôme d’un basculement vers un nouveau mode de gestion du capitalisme.
À travers plusieurs articles, Mediapart se plonge dans les lieux où la richesse est la norme, l’entreprise la référence, et la démocratie une menace. Le monde fragmenté des libertariens est d’ores et déjà une réalité.
Une étude récente établit l’hypothèse que le néolibéralisme en France s’est construit comme un capitalisme d’État chargé d’assurer la prospérité du capital. Une vision qui permet de mieux comprendre les débats budgétaires actuels.
Il y a près de soixante ans, la course à l’espace entre Washington et Moscou battait son plein. Arnaud Saint-Martin, sociologue et député, observe un emballement renouvelé de l’aventure spatiale. Dans son dernier livre, il s’est intéressé à la figure d’Elon Musk.
Plus l’État d’Israël s’acharne à détruire la Palestine, plus le monde la reconnaît comme une cause universelle. C’est la lueur d’espoir dans ce désastre infini : fût-il tardif, un sursaut des consciences qui, pour l’avenir, sauve les principes d’humanité, de justice et d’égalité.
Selon plusieurs chercheurs, le néolibéralisme a fait place à un ordre « géoéconomique » où l’économie est mise au service de la volonté de domination des États. Cette vision permet de comprendre certaines évolutions de notre époque, malgré quelques raccourcis.
L’incroyable manipulation boursière qui a accompagné la volte-face de Donald Trump sur les droits de douane met en lumière l’émergence d’une nouvelle classe dominante qui ne cache plus ses travers et fait de la corruption, du vol et des arnaques le fondement de sa politique.
Trump a annoncé revenir en arrière sur les droits de douane imposés à l’Europe, mais pas ceux imposés à la Chine. En France, les premières estimations de l’impact de cette hausse sur l’économie ne sont pas alarmantes. Pour autant, de Bercy au Medef, on profite de la situation pour promouvoir des réformes néolibérales.