Dans l’établissement public parisien, les agents de sécurité ont fait grève quatorze fois en deux mois. Ils protestent contre des pauses supprimées et une baisse de leur rémunération depuis l’arrivée d’un nouveau prestataire. Des pratiques pointées par l’inspection du travail.
Réunie vendredi matin, l’intersyndicale prévoit une journée de mobilisation interprofessionnelle le 18 septembre, soit une semaine après le mouvement social « Tout bloquer » du 10 septembre. En parallèle, plusieurs secteurs ont prévu de se mobiliser dans le courant du mois.
Les syndicats rejettent plusieurs réformes voulues par la présidente du groupe public, Sibyle Veil, dont l’arrêt de la radio Le Mouv’ sur la FM, des changements éditoriaux au sein des radios locales, et l’arrêt d’émissions d’investigation et de reportage. Ils dénoncent aussi des économies de bouts de chandelle.
Depuis le 10 juillet, dix des douze agents de Paris adresse sont en grève. Ils réclament des locaux dignes pour accueillir les plus précaires et une prime mensuelle de 140 euros. S’ils ont déjà obtenu le déménagement du service, les revendications salariales n’ont pas été satisfaites.
Un conflit social d’une durée inhabituelle perturbe les chantiers de maintenance de cinq centrales nucléaires depuis la mi-juillet. Des personnels itinérants d’Arabelle Solutions, une filiale d’EDF, protestent contre la réduction de leurs primes.
Alors que se profile le pont du 8 mai, la CGT Cheminots et Sud Rail appellent conducteurs et contrôleurs à la grève pour dénoncer le manque de visibilité sur leur temps de travail. Si les syndicats promettent une montée en puissance du mouvement, la direction de la SNCF minimise sa portée et s’en prend aux grévistes.
À Sciences Po Paris, 77 agents d’entretien salariés par le prestataire Atalian viennent d’entamer une grève illimitée. Ils dénoncent des conditions de travail proches « de l’esclavage » depuis la suppression de 700 heures de ménage en 2023.
Les employés du quotidien francilien se sont aussi prononcés en faveur d’une motion de défiance pour dénoncer la suppression d’une quarantaine de postes, sur fond d’inquiétudes concernant l’interventionnisme de plus en plus perceptible de l’actionnaire sur la ligne éditoriale.
Les « accompagnateurs », ces pianistes qui animent les cours et auditions des deux conservatoires de musique de Paris et de Lyon, sont en grève depuis neuf jours. Ils manifestaient mercredi pour une valorisation moins humiliante de leurs salaires, parfois inchangés depuis 2009.
Au pied des tours de la Défense, de grands drapeaux syndicaux ont virevolté mardi 4 février. Les salariés de CCF, ex-HSBC, ont débrayé partout en France. En décembre dernier, la direction a annoncé un plan de licenciements sans précédent : 42 % des salariés devraient être licenciés dans l’année.
Depuis le 7 novembre, les conducteurs de bus de Cergy-Pontoise et Conflans-Sainte-Honorine sont en grève contre les conditions de travail imposées par Francilité Seine-et-Oise, filiale de Lacroix & Savac. Il y a quelques jours, un des élus du personnel engagés dans la grève s’est suicidé.
Les cheminots cessant le travail à partir de ce mercredi soir ne perturberont pas massivement le trafic ferroviaire. Mais ils prévoient de reprendre le mouvement le 11 décembre, quand l’ensemble de la fonction publique lance la mobilisation pour le 5, sur fond de tensions croissantes avec le gouvernement.
Ce jeudi 31 octobre au matin, le campement des travailleurs sans papiers de Chronopost, à Alfortville, a été évacué par les forces de l’ordre après 36 mois de mobilisation pour obtenir leur régularisation. Le collectif assure qu’il poursuivra son combat.
Un responsable accusé d’avoir agressé des syndicalistes, des grévistes remplacés, une direction qui contrôle les salariés en arrêt maladie… En Isère, des salariés de l’équipementier protestent contre la mise en vente de leur usine dans une ambiance plus que tendue.
Deux gaziers licenciés sont passés devant le conseil des prud’hommes mardi. Si la direction assure les avoir congédiés pour des faits de violence, les cégétistes assurent qu’il s’agit là de l’énième illustration d’une répression syndicale d’ampleur.