L’annonce de la démission du premier ministre canadien rappelle la crise politique qui agite la France et la chute vertigineuse du président français dans l’opinion publique. Retour sur le destin croisé de ceux qui ont été longtemps présentés comme des « jumeaux libéraux ».
La théorie, comme la critique, du « libéralisme autoritaire » se forge en Allemagne, en 1932. Étudiant cette genèse, le philosophe Grégoire Chamayou tisse une analyse qui résonne avec la situation contemporaine.
Pour comprendre comment l’enfant chéri de la bourgeoisie libérale et progressiste a fini par imiter les logiques sécuritaires, autoritaires et identitaires des leaders qu’il critiquait jadis, une chronologie s’impose.
Dans un essai ambitieux en forme de réflexion sur le libéralisme politique, l’historien américain Alexander Zevin revient sur les 176 années de parution de The Economist, partisan acharné du libre-échange, mais aussi défenseur constant de l’interventionnisme militaire.
La crise sanitaire a ébranlé quelques certitudes à droite, où certains prônent désormais le retour à une tradition gaulliste d’un État stratège et interventionniste, provoquant l’incompréhension d’un courant libéral.
Grégoire Chamayou, auteur d’ouvrages sur les chasses à l’homme ou les drones, poursuit son travail d’investigation philosophique singulier en publiant un livre intitulé La Société ingouvernable. Une enquête qui produit un vertige politique en exposant les armes idéologiques et les dispositifs avec lesquels nous avons été défaits par le « libéralisme autoritaire ».
Encore un livre sur les méfaits du néolibéralisme ? Oui, mais l’ouvrage de Wendy Brown, s’il expose certains éléments déjà ressassés, les reformule en s’intéressant à la façon dont la « raison néolibérale » sape non seulement la réalité démocratique, mais aussi sa possibilité.
Au sein de l’école de Marion Maréchal, qui doit être inaugurée vendredi 22 juin, des tensions sont apparues sur la vision de l’économie qui y sera défendue. L’étiquette « libérale » paraît de plus en plus difficile à porter pour celle qui se rêve en opposante à Emmanuel Macron.
À chaque fois qu’un gouvernement entreprend de « réformer », les éditorialistes se rangent au garde-à-vous derrière les artisans de la réforme, estime le site d'observation des médias Acrimed. Peu importent les effets de la réforme et les raisons avancées par ceux qui la contestent, seules comptent les conséquences des mobilisations sociales qu’elle génère…
Les « Ateliers de la refondation » de LR ont accouché d’un rapport qui tente de comprendre les récents échecs électoraux de la droite et lui propose quelques pistes pour se reconstruire face au nouveau paysage politique. À le lire, tout semble encore à faire.
Face au pouvoir qui a préempté le libéralisme et la « modernité », certains à droite estiment que leur famille doit se reconstruire dans le conservatisme. Laurent Wauquiez, qui s’apprête à prendre la présidence des Républicains, s’arrime à cette mouvance réactionnaire.
Deux ouvrages clarifient les origines et le sens du socialisme, présenté comme le seul remède à la montée des nationalismes xénophobes. Insistant sur son ancrage historique dans la modernité, ils explorent ses affinités avec la démocratie, l’éducation et la sociologie.
Depuis toujours, la gauche est un creuset de théories et de luttes écologiques, mais celles-ci ont été recouvertes par d’autres récits d’émancipation, au nom des Lumières, des luttes sociales et contre les discours réactionnaires de défense de la nature. C’est ce que démontre le philosophe Serge Audier dans La Société écologique et ses ennemis. Entretien vidéo.
Kaushik Basu, ancien économiste en chef de la Banque mondiale de 2012 à 2016, est un critique de l’économie libérale classique. De passage à Paris, il donne sa vision de l’économie, de la nécessité de la coopération et de l’importance de changer de logique pour la mondialisation.
Le livre de Bill Emmott recoupe les enjeux électoraux aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en France. Pas d’ouverture sans égalité des droits et des chances.