Alors qu’elles avaient cinq ans pour constituer un front face à des droites et extrêmes droites divisées, les formations de gauche ont été incapables d’éviter la répétition du duel Macron-Le Pen. La tâche de reconstruction qui attend l’Union populaire, arrivée en tête de son camp, est désormais décisive.
Après le choix très critiqué des députés insoumis de s’abstenir sur une résolution reconnaissant le génocide des Ouïghours, la députée Clémentine Autain, qui défendait la ligne des Insoumis à l’Assemblée nationale, s’explique.
L’ex-socialiste se prépare pour 2022 en tentant une synthèse entre gauche républicaine et droite gaulliste autour du redressement d’une France au bord du gouffre. Une ligne « disruptive » qui, pour l’heure, ne convainc pas grand monde dans les appareils partisans.
Nationalisations, planification, réindustrialisation, renforcement des services publics… À gauche, les appels au retour à une puissance publique forte et volontariste se multiplient pour faire face à la crise systémique déclenchée par le Covid-19.
Les opposants à la réforme attendent de la gauche partisane qu’elle offre une voie de sortie à la crise actuelle. Mais dans un paysage politique atomisé et en mal d’incarnation, difficile d’imaginer l’alternative.
Le leader de LFI a été condamné, lundi 9 décembre, à trois mois de prison avec sursis et 8 000 euros d’amende pour « actes d’intimidation », « rébellion et provocation ». Le député Alexis Corbière a été relaxé.
Le leader de La France insoumise et cinq de ses cadres comparaissent jeudi et vendredi devant le tribunal correctionnel de Bobigny, accusés de rébellion et d’intimidation sur des policiers et un magistrat lors des perquisitions au siège du parti, en octobre 2018. Depuis cette date, Jean-Luc Mélenchon n’a cessé de mettre en cause la justice et les magistrats.
Les « gilets jaunes » sont-ils un piège ou une bénédiction pour la gauche ? Soutien sans faille du mouvement, La France insoumise s’est sentie pousser des ailes, mais elle est bien incapable de prédire à qui bénéficiera cette mobilisation. Les autres partis politiques, du PCF à Génération·s, sont plus critiques, au risque d'être marginalisés.
Nombreux sont ceux qui s’indignent du bruit et de la fureur orchestrés par Jean-Luc Mélenchon pour riposter aux perquisitions qui l’ont visé lui, ses proches et La France insoumise. Cette affaire souligne pourtant cette anomalie française : un parquet toujours assujetti au pouvoir exécutif. Or les derniers actes et discours de ce pouvoir ne font qu’accroître les soupçons sur l’impartialité de la justice.
Les militants communistes ont acté le départ de leur équipe dirigeante, dont Pierre Laurent, lors d'un vote dont le résultat a été publié samedi 6 octobre. C'est une première dans l'histoire du PCF. La ligne « identitaire » qui sort victorieuse pourrait faire les affaires de la France insoumise.
De la France insoumise au PS, plus personne ne veut d’une Ve République jugée à bout de souffle. Mais il reste à résoudre cet insoluble paradoxe : pour espérer changer les institutions, il faut d’abord conquérir le pouvoir, et donc s’y conformer.
Ce week-end, Jean-Luc Mélenchon s’est placé comme le leader « naturel » de l’aile gauche du parti socialiste qui se réunissait, pour son université de rentrée, dans la cité phocéenne.
À l’aube d’élections européennes cruciales, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon entend devenir plus attractif dans le jeu politique pour rassembler derrière lui la gauche sociale-démocrate traditionnelle. Le début d’une nouvelle ère pour cette formation politique.