Les manifestations et les grèves à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires n’ont pas fait le plein mardi 2 décembre. Mais elles ont permis aux syndicats de dire leur inquiétude sur les discussions budgétaires qui abordent leur dernière ligne droite.
Après un conflit avec les dirigeants de son syndicat, la CGT Énergie 93, une militante engagée depuis vingt ans a été progressivement exclue et mise au ban. Un rapport de la cellule de veille sur les violences sexuelles de la confédération avait pourtant appelé à la protéger.
L’intersyndicale appelle les travailleurs à faire grève et à défiler partout en France, jeudi 2 octobre, contre le budget à venir du premier ministre Sébastien Lecornu. À quelques jours de son discours de politique générale, les syndicats comptent bien lui mettre « la pression » dans la rue.
Sur fond de guerre interne dans le syndicat, Claude Lévy et Tiziri Kandi, figures de la lutte des femmes de chambre de l’Ibis Batignolles, étaient poursuivis pour avoir demandé systématiquement des dons aux salariés qu’ils défendaient aux prud’hommes. La cour d’appel de Versailles leur a donné raison.
Le tribunal administratif de Lille a invalidé le plan de 2 389 licenciements du géant de la grande distribution. Les deux points sur lesquels s’appuie le tribunal éclairent les montages complexes de sociétés prévalant dans la galaxie de la famille Mulliez. Leur portée pourrait être grande.
Après avoir été reçus par le premier ministre, les syndicats déplorent l’absence de réponse claire à leurs revendications et appellent à une nouvelle journée de grève le jeudi 2 octobre. Le patronat, également convié à Matignon, confirme quant à lui la tenue d’un rassemblement le 13 octobre. Dans la soirée, le premier ministre a invité les uns et les autres à revenir discuter.
Les syndicats CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires demandent notamment au premier ministre d’abandonner la nouvelle réforme de l’assurance-chômage, de renoncer à l’année blanche et au doublement des franchises médicales, et de revenir sur la réforme des retraites.
Avec environ 500 000 manifestants selon le ministère de l’intérieur, la journée du 18 septembre n’a pas attiré autant qu’espéré. Mais partout en France, dans toutes les classes d’âge, la colère est unanime contre les choix de l’exécutif. Et l’espoir de voir l’État davantage « taxer les riches » est tenace.
Pour la première fois depuis 2023, les organisations syndicales appellent à manifester dans tous les secteurs contre les mesures d’austérité budgétaire. Suivez la journée avec nos envoyés spéciaux à Brioude, Grenoble, Lille, Marseille, Montpellier, Nantes et Paris.
Réunie vendredi matin, l’intersyndicale prévoit une journée de mobilisation interprofessionnelle le 18 septembre, soit une semaine après le mouvement social « Tout bloquer » du 10 septembre. En parallèle, plusieurs secteurs ont prévu de se mobiliser dans le courant du mois.
Mediapart a réuni les témoignages de plusieurs militants syndicaux accusant l’enseigne de bricolage de vouloir les faire partir par tous les moyens. De son côté, l’entreprise assure « avoir pris les mesures nécessaires » pour faire cesser ces pratiques.
Rendu en février aux représentants du personnel de la « maison confédérale », le document alerte sur une surcharge de travail et signale de nombreux conflits. L’administrateur Laurent Brun assure que la situation s’est apaisée et annonce plusieurs mesures, dont une formation au management pour les encadrants.
Une plainte pour harcèlement sexuel a été déposée par une ex-syndicaliste contre un collègue, et le Défenseur des droits a épinglé le syndicat et l’entreprise publique. Il y a quelques mois, Mediapart avait révélé un premier dossier similaire, touchant le même syndicat sur la même période.
Depuis janvier, treize agents se sont ôtés la vie et huit autres ont tenté de le faire. Les faits se sont déroulés sur le lieu de travail à quatre reprises. Les syndicats s’interrogent sur le lien avec les suppressions de postes qui ont fait disparaître 25 % des effectifs depuis 2008.
Une proposition de loi examinée jeudi au Sénat entend permettre aux boulangers, aux commerces alimentaires et aux fleuristes de faire travailler leurs salariés le 1er-Mai, ce qui est aujourd’hui interdit par la loi. L’ensemble des syndicats dénoncent une « régression sociale inacceptable ».