France Analyse

«La Marseillaise» sifflée: l'échec des politiques

Après les sifflets qui ont accueilli La Marseillaise, jouée en ouverture du match amical France-Tunisie (3-1), mardi 14 octobre, au Stade de France, le gouvernement et la classe politique ont manifesté leur indignation. Réponse officielle au problème posé par cette nouvelle manifestation d'hostilité à un des symboles forts de la République: la répression. On sait pourtant que le phénomène révèle une vérité complexe, un problème grave, nécessitant des solutions sérieuses. L'occasion d'inventer une réponse politique et d'échapper pour une fois à la tentation de faire de la politique comme on fait du commerce. Lire aussi:Impressions du StadeDans le Club, le billet de Fabien Jobard et celui de Stéphane Lavignotte

Michel Dalloni et Stéphane Alliès

Une partie du public du Stade de France venu assister, mardi 14 octobre, au match de football (amical) France-Tunisie (3-1) a sifflé La Marseillaise suffisamment fort pour que le premier ministre François Fillon entonne, dès le lendemain, un sévère «Aux armes citoyens!», réclamant l’interruption des rencontres «quand les hymnes nationaux, quels qu’ils soient, sont sifflés». Dans la foulée, le personnel politique (membres du gouvernement, parlementaires de tous bords) et les instances sportives (Fédération française de football) se sont lancés dans une surenchère aussi déraisonnable que consternante.

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