Six ans que l'ouragan Katrina et les inondations qui s'ensuivirent ont dévasté La Nouvelle-Orléans, en Louisiane. Durant la décennie, la ville a perdu 29% de sa population en grande partie à cause de la catastrophe. Aujourd'hui, certains parlent de «renaissance», renvoyant à une série de changements sociaux bel et bien en cours, dans une ville encore très marquée.
1er juillet 2011, Sarah William revient seulement chez elle, six ans après Katrina. Six ans depuis son évacuation dans le Superdome, palais des sports de la ville où 35.000 personnes furent massées, pendant que l'eau montait jusqu'au grenier de sa maison, au nord de La Nouvelle-Orléans, à la suite de l'ouragan du 29 août 2005. Cette femme de 70 ans fut ensuite évacuée en bus vers Dallas au Texas où elle vécut un an et demi avant d'habiter à Houston à quelques heures de là, pendant encore un an. Puis Sarah envisagea le retour, rejoignit son père et ses filles dans sa ville natale et s'attela à la reconstruction. Sans assurance en cas d'inondation, elle entame alors le parcours du combattant des aides fédérales versées suite au drame, un chèque arrive, les travaux sur sa maison commencent à peine lorsqu'un chapitre très classique de l'histoire post-Katrina s'écrit, l'entreprise de travaux disparaît avec son argent. En 2009, elle fait appel à l'ONG Rebuilding Together qui lui livre sa maison totalement rénovée en juillet.