Rebekah Brooks, l'arme de destruction massive de Rupert Murdoch
On l'a encore vu ce 19 juillet devant une commission parlementaire à Londres, où elle comparaissait avec Rupert Murdoch et son fils James: Rebekah Brooks, égérie de l'empire de presse du caïd australien, apparaît comme la pièce maîtresse la plus visible et la plus vilipendée. C'est la rançon (cruelle) de la gloire (ignoble). Portrait d'une météorite ambitieuse et cynique.
Voilà bientôt vingt ans, à l'automne 1991, Pierre Combescot obtenait le prix Goncourt pour un roman fabuleux et foisonnant, en forme de plongée dans le milieu interlope du Paris canaille de la première moitié du XXe siècle: Les Filles du Calvaire. Au métro du même nom, derrière la caisse du bar «Les Trapézistes», trône Madame Maud, rousse à faire défaillir bien des corps. Pierre Combescot s'est peut-être inspiré de «Katia la rouquine», tenancière ambiguë d'établissements troubles, non sans liens avec Roland Dumas. Le romancier n'avait pas prévu qu'émergerait, de Grande-Bretagne, une nature à la mesure de son personnage: Madame Rebekah.