Mali: comment reconstruire une classe politique totalement discréditée?
Tout le monde est convaincu que l’issue de la crise malienne ne peut être que politique et se jouera à Bamako. Malheureusement, les politiciens maliens ne semblent pas à la hauteur des enjeux et la fameuse démocratie d'ATT, tant vantée par les Occidentaux, n'était qu'un château de cartes.
DébutDébut juillet 2012, Laurent Bigot, sous-directeur Afrique au Quai d’Orsay, avait livré son « opinion personnelle » sur le Mali lors d’un séminaire à l’Institut français des relations internationales (IFRI) et, chose étonnante, il n’avait pas mâché ses mots. « Les déterminants de la crise étaient là depuis longtemps : corruption impliquant toutes les sphères, au plus haut niveau, jusqu’au palais présidentiel de Koulouba, une économie largement informelle, des trafics en tout genre. » Quant à la classe politique malienne : « C’est pathétique, (son) discours est pathétique ! Pas un homme ne sort du lot ! Les deux tiers du territoire échappent à la souveraineté de l’État malien et on a une classe politique qui se bat encore pour entrer au gouvernement… »