En quelques heures, le ton a changé. Alors que tout au long du week-end, les responsables allemands n'avaient cessé de faire monter les enchères sur leur éventuelle participation au plan de sauvetage grec, relayés par la ministre des finances française, Christine Lagarde, toujours très à l'aise dans le rôle de supplétif, lundi après-midi, Berlin a brusquement adouci ses propos.
En début d'après-midi, Angela Merkel a soudain nuancé ses conditions. Elle s'est déclarée «confiante» dans le plan d'économies présenté par la Grèce. «Je le dis clairement, l'Allemagne va aider la Grèce si les conditions sont remplies», a-t-elle insisté. De son côté, le ministre des finances, Wolfgang Schaüble, adressait au même moment un appel urgent aux parlementaires allemands à propos du plan de sauvetage européen en faveur de la Grèce. «Ce n'est pas seulement une question de respect des procédures parlementaires. C'est une question de défense de la stabilité de notre monnaie commune.» Pour les persuader de l'urgence de la situation, il leur a annoncé la venue simultanée de Dominique Strauss-Kahn, président du FMI, et de Jean-Claude Trichet, président de la BCE, mercredi, pour expliquer l'importance du plan de sauvetage.
Grèce: l'euro à l'épreuve des marchés
Sa demande d'aide à l'Union européenne et au FMI n'a apporté aucun soulagement à la Grèce. La spéculation a repris de plus belle sur la dette grecque et sur l'euro, face à une Europe qui commence tout juste à prendre la pleine mesure des dangers.
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