Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté lundi 1er septembre à Belgrade, à Novi Sad et dans de nombreuses autres villes, réclamant des élections anticipées. Dix mois après la chute tragique de l’auvent de la gare de Novi Sad, la contestation persiste malgré la répression.
La Bosnie-Herzégovine plonge un peu plus dans l’inconnu, Milorad Dodik devant être démis de ses fonctions après la décision, mercredi, de la commission électorale. Le dirigeant nationaliste serbe compte cependant sur le soutien de Belgrade et de Moscou, mais aussi de ses amis de Budapest et de Washington.
Un scénario imprévisible est en train de s’écrire en Serbie. Depuis dimanche, le mouvement étudiant a été relayé par le reste de la population, qui a bloqué l’accès aux villes et aux grands axes routiers. Le régime autoritaire d’Aleksandar Vučić est pris de court.
Alors que la Yougoslavie socialiste était un fervent soutien de la Palestine, les États de la région préfèrent désormais cultiver l’amitié d’Israël, à la seule exception de la Slovénie. La question palestinienne est un miroir des contradictions des Balkans.
Contesté par un mouvement social d’une ampleur inédite, le président serbe Aleksandar Vučić est reçu mercredi 9 avril à Paris pour un déjeuner de travail avec Emmanuel Macron. Un geste perçu comme une provocation en Serbie, alors que cent étudiants font route à vélo vers Strasbourg.
La démonstration de force a été réussie, mais la suite du mouvement de contestation qui soulève la Serbie depuis quatre mois demeure incertaine après l’immense manifestation de samedi. Même déconsidéré, le président Vučić s’accroche.
La Serbie n’est pas le seul pays des Balkans à connaître des manifestations étudiantes. La solidarité s’étend en Croatie et en Slovénie, tandis qu’en Bosnie-Herzégovine et au Monténégro, les étudiants manifestent pour leurs propres revendications.
Samedi 8 et dimanche 9 février, les populations des plus petites communes ont manifesté à leur tour contre la corruption du régime autocratique du président Aleksandar Vučić. Reportage dans les régions du sud du pays.
Après la démission du premier ministre, la colère ne retombe pas. Ce samedi, la ville de Novi Sad sera bloquée, tandis que des rassemblements ont lieu dans tout le pays.
Le gouvernement d’Aleksandar Vučić est confronté depuis l’automne à une vague de contestation d’une ampleur inédite, où plusieurs colères se mêlent. Ce régime autoritaire vacille, mais les Européens restent silencieux.
Deux ans après son arrivée au pouvoir, Giorgia Meloni a réussi à s’imposer dans les débats européens en criminalisant les migrations et les ONG de secours en mer. L’accord avec l’Albanie est même repris comme modèle par la présidente de la Commission européenne. Mais le premier transfert d’exilés a déjà viré au fiasco.
Externaliser les procédures de demande d’asile dans l’Union européenne : l’idée avait déjà été formulée en 2015-2016. Elle est revendiquée par de plus en plus d’États membres, et trouve même un début d’application dans les Balkans, en particulier en Albanie et en Serbie.
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La France serait « en guerre », subissant les attaques de l’État islamique, répètent à l’envi les autorités de Paris. Or, l’attentat de Munich, après celui de Nice, est venu tragiquement rappeler que ce n’est pas seulement la France qui serait « en guerre », mais toute l’Europe, et que si « guerre » il y a bien, celle-ci est un conflit intérieur, une guerre civile et pas le produit d’une agression