La trentième conférence internationale pour le climat (COP30) se tient du 10 au 21 novembre 2025 dans la ville amazonienne de Bélem, au Brésil. Dans un paysage géopolitique en crise,les États devront s’atteler à combler le fossé béant entre leurs faiblesambitions climatiques et la surchauffe planétaire qui s’intensifie dangereusement.
Le trentième sommet international sur le climat de Belém (Brésil) a accouché, le 22 novembre, d’une déclaration finale décevante, qui ne mentionne pas directement la fin des énergies fossiles. Les pays s’engagent toutefois à « aller plus loin et plus vite » dans l’action climatique.
Alors que Bruxelles a reporté d’un an l’application de la loi contre la déforestation, Mediapart a rencontré la Comissão Guarani Yvyrupa, une organisation autochtone qui regroupe plusieurs territoires guaranis du sud du Brésil luttant contre l’accaparement de leurs terres par les producteurs du soja.
Le Mouvement pour la souveraineté populaire sur le secteur minier organise de nombreuses luttes contre les mégaprojets brésiliens. Un de ses militants, Jeremias Santos, raconte à Mediapart comment l’extractivisme reste l’angle mort de la transition énergique, sujet phare de la COP30.
Depuis son retour au pouvoir, Lula a promis d’en finir avec l’orpaillage illégal. Si les résultats sont prometteurs, le combat demeure difficile. Dans le sud-ouest du Pará, une opération contre l’orpaillage, menée juste avant le début de la COP30, illustre les difficultés sur le terrain.
Alors que les ministres des différents États entrent dans l’arène des négociations lundi 17 novembre, le sommet onusien n’a jusqu’à présent donné lieu à aucun engagement significatif sur trois sujets cruciaux : l’adaptation, les financements climat à destination du Sud et la fin des énergies fossiles.
Peuples autochtones, militants LGBT+, paysans sans terre et syndicalistes ont battu le pavé à Belém (Brésil) le samedi 15 novembre pour rappeler aux négociateurs de la COP30 que l’urgence climatique et l’extractivisme fossile impactent en premier lieu les populations les plus précaires.
Si le sujet n’est pas officiellement inscrit à l’agenda du sommet climat, une feuille de route pour la fin du pétrole, du gaz et du charbon est soutenue par plusieurs pays, dont la France, mais sans l’Arabie saoudite ni la Russie.
Premières victimes du chaos climatique et criblés par la dette, les États africains ont durant les premiers jours de négociations martelé une même antienne diplomatique : en finir avec les engagements non tenus des pays riches et partir de Belém avec des financements suffisants pour s’adapter à la surchauffe planétaire.
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Ce projet titanesque de chemin de fer fait rêver le secteur du soja brésilien, mais son tracé de 933 kilomètres risque d’accélérer la déforestation. Une caravane s’est élancée jusqu’à la COP30 de Belém pour dénoncer « un train de mort ».
Cinq émissaires du géant pétrolier, dont son dirigeant Patrick Pouyanné, ont été accrédités à la COP30 dans la délégation française. Les badges onusiens dont ils bénéficient leur permettent d’accéder à des espaces réservés aux négociateurs.
Le 30e sommet international pour le climat (COP30) a démarré hier 10 novembre à Belém, au Brésil. Le président brésilien Lula a rappelé la dimension sociale du dérèglement climatique, et l’agenda de travail adopté par les délégations acte l’urgence de la solidarité des États riches envers les pays du Sud.
Alors que s’ouvre la trentième COP au Brésil, à quoi servent de tels sommets ? La transition écologique est-elle une illusion alors que les énergies fossiles sont toujours dominantes ? Notre émission « À l’air libre » avec Jean-Baptiste Fressoz, Laurence Marty, Sébastien Dutreuil et Jason Temaui Man.
Près de Belém (Brésil), où se déroule le sommet international pour le climat, des groupes miniers polluent depuis des décennies les communautés autochtones et « quilombolas » locales. Celles-ci dénoncent la dévastation de leurs territoires comme de leurs corps par l’extractivisme.
Pour la première fois depuis trente ans, les États-Unis ne participent pas à un sommet du climat. Au-delà de ses convictions climatosceptiques, Donald Trump est déterminé à saboter toute coopération internationale dans la lutte contre les dérèglements climatiques. Le capitalisme financier lui avait déjà montré le chemin.
Loin du mythe de la nature intacte, l’Amazonie a été modelée par des sociétés anciennes dont le chercheur François-Michel Le Tourneau rappelle le rôle dans son développement et sa préservation.
Selon de récentes études scientifiques, les écosystèmes amazoniens, sous les pressions combinées des impacts du chaos climatique et de la déforestation, pourraient irrémédiablement se dégrader ou se transformer en savane. Le 10 novembre s'ouvre la trentième COP à Bélem, aux portes de l'Amazonie.