Retrouvez dans ce dossier nos articles, reportages et chroniques sur la poursuite du conflit déclenché par Vladimir Poutine en Ukraine le 24 février 2022, et sur le front diplomatique.
Les attaques de drones kamikazes russes en Pologne et en Roumanie ravivent les débats sur la meilleure manière de répondre aux intimidations de Moscou. Des voix critiques, de plus en plus audibles, invitent les États membres de l’alliance militaire à davantage montrer leur force.
Près d’une vingtaine de drones auraient violé l’espace aérien polonais, sans que l’on sache s’il s’agit d’une attaque délibérée, d’une manœuvre d’intimidation ou d’une incursion accidentelle. L’armée polonaise en a neutralisé certains, aidée d’avions néerlandais. Une première depuis 2022.
Le siège du gouvernement d’Ukraine a été incendié dimanche à Kyiv après une vague de bombardements russes nocturnes sans précédent depuis trois ans, qui a fait au moins cinq morts, dont deux dans la capitale.
Plus de 600 drones et missiles ont été lancés par Moscou dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 août, touchant notamment un bâtiment de l’UE. La Russie « préfère continuer à tuer plutôt que de mettre fin à la guerre », a dénoncé Volodymyr Zelensky.
En Ukraine, les territoires que l’administration Trump pourrait encourager à céder à la Russie ont été transformés en un amas de ruines dépeuplées. En onze ans de conflit, l’économie de cet ancien cœur industriel du pays a été dévastée.
Sergueï Lavrov, ministre des affaires étrangères, a assuré à la télévision que la guerre menée depuis 2014 n’avait pas pour objet d’annexer des territoires en tant que tels. À travers sa prétention à défendre les « Russes » d’Ukraine, c’est de la totale domination du pays qu’il s’agit.
Tandis que la pression russe s’exerce toujours sur le front et dans les villes frappées par des drones et des missiles, les diplomates et les militaires travaillent à définir les conditions d’un accord de paix. Mais l’écart à combler entre les positions de Moscou et Kyiv reste énorme.
Les États européens doivent se donner les moyens de contrer l’impérialisme de Vladimir Poutine en toute autonomie des États-Unis. Pour défendre non seulement l’Ukraine, mais aussi leur sécurité et leurs valeurs, d’égalité et de solidarité, contre la loi du plus fort.
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Depuis la rencontre, lundi 18 août à Washington, entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens, les assurances que pourrait obtenir Kyiv contre une nouvelle agression russe sont au cœur des négociations. Leur solidité renvoie à l’engagement des puissances concernées.
Trois jours après le sommet de l’Alaska, Kyiv et ses alliés ont évoqué les garanties de sécurité et l’organisation d’un sommet avec Vladimir Poutine, et ont écarté d’hypothétiques échanges de territoires.
Le média Kyiv Independent, partenaire de Mediapart, analyse en détail les exigences de Moscou, de l’abandon des régions de Louhansk et de Donetsk à celui de l’adhésion à l’Otan. Sans voir de contreparties propres à satisfaire l’Ukraine.
Le président Trump, qui exigeait un « cessez-le-feu immédiat » avant sa rencontre avec Vladimir Poutine, réclame désormais un « accord de paix » entre la Russie et l’Ukraine. Pour le chercheur Dimitri Minic, ce sommet est « un échec » pour Washington, qui a « surestimé ses capacités à influencer la Russie ».
Les présidents états-unien et russe ont achevé leur rencontre en Alaska sans annonce concrète, mais l’hypothèse de cessions territoriales aurait été évoquée. Volodymyr Zelensky sera reçu lundi à la Maison-Blanche. Plusieurs des alliés européens de l’Ukraine, dont Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Ursula Von der Leyen, ont annoncé leur participation.
Donald Trump et Vladimir Poutine s’apprêtent à échanger sur l’Ukraine sans aucun représentant du pays. Sur place, des concessions sont envisagées mais avec deux idées fixes : que cette guerre ne redémarre pas aussitôt qu’un accord aura été trouvé et que le pays puisse choisir son destin.
Vendredi 15 août, Donald Trump et Vladimir Poutine évoqueront la guerre en Ukraine lors d’un sommet en Alaska. Mercredi, au cours d’une visioconférence, les chefs d’État et de gouvernement européens ont échangé avec leur homologue états-unien pour influer sur sa stratégie de négociation.