Des représentants de l’Ukraine et de la Russie se sont rencontrés en Turquie le 16 mai, une première depuis 2022. Alors que Vladimir Poutine essaie de convaincre Donald Trump qu’il est un homme de paix, sa délégation a multiplié les revendications territoriales fantaisistes et s’est dit prête à « se battre pour toujours ».
Même s’ils pensent que rien de concret n’en sortira, les Ukrainiens suivent avec grande attention la possible rencontre entre représentants de la Russie et de l’Ukraine à Istanbul, jeudi 15 mai. Reportage à Sviatochyne, un quartier de la capitale durement touché par les attaques russes.
Marie Dumoulin décrypte les rebondissements diplomatiques censés aboutir, jeudi 15 mai à Istanbul, à des pourparlers directs entre l’Ukraine et la Russie. Malgré l’impression d’une accélération des événements, elle souligne que dans le conflit, « rien n’a changé ».
Le président ukrainien a déclaré dimanche qu’il « attendrait » son homologue russe en Turquie, où ce dernier a proposé plus tôt de tenir des discussions « directes » et « sans condition préalable » entre la Russie et l’Ukraine à partir de jeudi. Mais Vladimir Poutine n’a pas accepté le cessez-le-feu de trente jours exigé par les soutiens de l’Ukraine.
Au lendemain d’une démonstration de force diplomatique russe, Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk ont réclamé, de concert avec les États-Unis et depuis Kyiv, un « cessez-le-feu complet et inconditionnel » de 30 jours à Moscou. Le président français et le chancelier allemand menacent de durcir les sanctions contre la Russie si elle n’accepte pas.
La Russie a annoncé un cessez-le-feu de trois jours à compter de ce jeudi 8 mai. L’exécutif ukrainien, qui y voit surtout une manière pour Vladimir Poutine de protéger sa grande parade militaire annuelle, ne compte pas s’y plier.
Le partenariat signé mercredi entre Kyiv et Washington ouvre la voie à l’exploitation, par des sociétés états-uniennes, des minerais, gaz et pétrole ukrainiens. Mais les connaissances sur ces ressources sont sommaires et datent d’une autre époque.
Le vaste partenariat signé mercredi à Washington prévoit de donner un accès aux États-Unis aux minerais, pétrole et gaz ukrainiens, et la mise en place d’un fonds d’investissement dans la reconstruction du pays. Des frappes russes ont tué deux personnes à Odessa.
Pour la première fois depuis janvier, les États-Unis ont transmis une proposition concrète d’accord de paix à la Russie et à l’Ukraine. Elle tient en moins d’une page, est globalement favorable à Moscou, et l’une de ses mesures, concernant la Crimée, pourrait être dévastatrice.
Les États-Unis envisagent désormais un « plan de paix » en Ukraine qui inclut la reconnaissance, par Washington, de la Crimée (annexée par Moscou en 2014) comme partie intégrante du territoire russe. Le Kyiv Independent donne la parole aux premiers concernés, dont la voix est rare : les Criméens.
Un bilan provisoire fait état de 9 morts et 63 blessés dans l’attaque la plus massive depuis début avril. Dans la nuit, le président états-unien a accusé son homologue ukrainien de tenir des propos « incendiaires » sur la Crimée annexée, alors qu’un accord avec la Russie serait « très proche ».
En 2016, Marion Péhée photographie Vova à Chtchastia, dans la région de Louhansk, fêtant ses 18 ans avec ses amis. Il voulait « être sniper ». La même année, Vova s’engage dans l’armée. En mars 2025, la photographe le retrouve à Zaporijjia. Il a 27 ans et a grandi dans les tranchées.
Moscou avait déclaré un cessez-le-feu pendant le week-end de Pâques, en gage de bonne foi face à un Donald Trump lassé. Mais la Russie ne l’a finalement pas respecté, comme elle n’abandonne pas ses ambitions maximalistes inacceptables pour Kyiv.
Face à une impasse sur le champ de bataille, la Russie multiplie les bombardements sur les civils, souvent avec des armes interdites, afin de terroriser les habitants et pousser le pays à céder du terrain dans l’intense phase de négociations diplomatiques en cours. Reportage à Soumy, durement touchée.
Le chef de la diplomatie états-unienne a manifesté son impatience, vendredi 17 avril à Paris, après avoir participé la veille à une journée de négociations sous l’égide de la France. Un accord sur les minerais ukrainiens, convoités par Donald Trump, pourrait être signé la semaine prochaine.
Une frappe de missiles russe dans le centre-ville de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, a fait dimanche au moins 35 morts et une centaine de blessés, ont annoncé les services de secours ukrainiens, suscitant l’indignation des alliés de Kyiv.