Le président russe veut-il vraiment la « paix » en Ukraine et de quelle paix pourrait-il s’agir ? La Russie est-elle un pays impérialiste qui menace l’Europe ? Réponses dans « À l’air libre » avec les chercheurs Maxime Audinet et Marlène Laruelle.
Lors d’un appel téléphonique, les présidents russe et américain sont convenus d’un arrêt des frappes russes sur les infrastructures énergétiques en Ukraine pour trente jours. Des négociations devraient commencer sous peu sur une possible pause graduelle dans la guerre. Rien n’a filtré en revanche sur les questions territoriales.
Les pays baltes et la Pologne alertent de longue date sur les velléités expansionnistes de Vladimir Poutine. Comment s’y préparent-ils ? Comment sont-ils déjà concrètement touchés ? Et que font exactement les deux mille soldats français déjà engagés en Europe de l’Est ?
Les États-Unis ont successivement annoncé la mise en place de sanctions contre la CPI, leur retrait d’un groupe d’entraide judiciaire sur l’agression de l’Ukraine et la suspension des financements de chercheurs enquêtant sur les déportations d’enfants ukrainiens.
Réagissant à la proposition d’un cessez-le-feu de trente jours soumise par l’Ukraine et les États-Unis, le président russe s’est dit « d’accord » mais a assuré qu’il restait des « questions dont [il] dev[ait] discuter » avant de l’appliquer.
Depuis la « trahison » états-unienne, les pressions s’accentuent en Europe pour utiliser les avoirs russes gelés, soit pour aider la défense ukrainienne, soit pour financer le réarmement européen. Mais de redoutables incertitudes pèsent sur cette décision.
À l’issue d’une journée de discussions, les États-Unis et l’Ukraine se sont mis d’accord, mardi 11 mars, sur la reprise de l’aide militaire états-unienne à Kyiv et sur le principe d’un cessez-le-feu « de 30 jours ». Les regards sont désormais tournés vers Vladimir Poutine.
En Ukraine, la centrale nucléaire est occupée depuis trois ans par les militaires russes. Rosatom, l’entreprise d’État russe, ne cache pas sa volonté de redémarrer les réacteurs. L’Agence internationale de l’énergie atomique, chargée de surveiller le site, joue un rôle ambigu.
Après la capture d’une fraction de la région russe en août 2024, Volodymyr Zelensky espérait procéder à un « troc de territoires ». Mais les forces de Kyiv sont en grande difficulté dans ce secteur depuis que Washington a cessé, la semaine dernière, de partager son renseignement.
En dépit de ce qu’il peut dire sur sa volonté de « négocier », Vladimir Poutine n’est pas prêt à baisser les armes, car il n’a pas atteint son objectif : contrôler le destin politique de sa voisine et contribuer à y installer un régime « ami » de Moscou.
Donald Trump suspend l’aide militaire à l’Ukraine après avoir humilié Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche. L’Union européenne veut s’armer davantage, et le gouvernement français prépare les esprits à « l’économie de guerre ». La guerre est-elle le nouvel horizon de l’Europe ?
Le président des États-Unis a décidé de suspendre l’aide militaire à l’Ukraine, pourtant décisive pour la défense du pays. Les Ukrainiens ont tenté de montrer leur bonne volonté quelques heures plus tard, en proposant « une trêve » dans les airs et en mer, malgré le choc de cette « trahison ».
Dans le cadre de son mandat de protection, le Comité international de la Croix-Rouge intervient auprès des prisonniers de guerre en Ukraine et en Russie. Malgré un accès très limité, l’organisation continue de privilégier la diplomatie discrète à la dénonciation publique.
Réunis le 2 mars lors d’un sommet qui devait symboliser leur sursaut face aux assauts de Donald Trump, les dirigeants de plusieurs États européens ont assuré l’Ukraine de leur soutien, mais sans parvenir à acter qu’il faudrait désormais compter sans les États-Unis.
Mediapart livre la retranscription des échanges du chef d’État ukrainien avec le président et le vice-président américains devant la presse, le 28 février, dans le bureau Ovale. Un dialogue de sourds humiliant et lourd de menaces.
Le sermon plein de morgue infligé au président Zelensky par son homologue américain révolte le pays agressé, ulcéré que Washington confonde bourreau et victime. Même les voix critiques du chef de l’État le soutiennent publiquement.