Début mars, l’Arabie saoudite et l’Iran annonçaient la reprise de leurs relations diplomatiques après une décennie d’hostilités. Avec le recul, les bénéficiaires de ce rapprochement sont aussi la Chine, qui l’a organisé, et la Syrie. Le plus gros perdant est Israël.
Les Palestiniens chrétiens ou musulmans ne sont pas les seules cibles de l’essor du nationalisme religieux en Israël. Les autres chrétiens, y compris ceux qui sont favorables à la politique israélienne, sont désormais visés, comme le dimanche 28 mai à Jérusalem, non loin du Mur des lamentations.
L’opposition turque, affaiblie par les résultats du premier tour, avait tenté de négocier un virage nationaliste pour convaincre les déçus d’Erdoğan. En vain.
L’opposition turque, affaiblie par les résultats du premier tour, tente de négocier un virage nationaliste pour convaincre les déçus d’Erdoğan, qui reste en position de favori d’une élection tendue et très polarisée, à l’image de ce qu’est devenue la société civile turque.
Les exécutions connaissent une hausse inquiétante en Iran, où le régime entend semer la terreur et étouffer toute velléité de contestation, huit mois après la mort de Mahsa Amini.
Şebnem Korur Fincanci est médecin, syndicaliste et défenseuse des droits humains, engagée de longue date contre la torture. Züleyha Gülüm est féministe et députée kurde. Avant les élections présidentielle et législatives du 14 mai, toutes deux veulent croire au changement et à la fin du règne du président turc Recep Tayyip Erdoğan.
Pour la sociologue franco-israélienne, figure de la gauche intellectuelle, c’est bien sûr contre les projets de Benyamin Nétanyahou que les manifestants sont dans la rue depuis dix-sept semaines. Mais c’est aussi contre la radicalisation et la politisation de certains courants du judaïsme ultra-orthodoxe.
Le fils aîné du premier ministre israélien est une figure montante dans l’espace médiatique du pays. Militant proclamé du suprémacisme identitaire juif, il est adulé par le camp colonial. Portrait d’un « influenceur » auprès duquel Éric Zemmour paraîtrait pâlichon.
Pour sauver la démocratie, menacée par les projets de Nétanyahou et de ses alliés, des dizaines de milliers de personnes manifestent inlassablement depuis trois mois. Dans l’indifférence de leurs concitoyens arabes et de leurs voisins palestiniens, loin d’avoir la même vision de la démocratie israélienne.
Ne pas porter le voile est désormais assimilé à un crime en Iran, où des caméras « intelligentes » traquent les contrevenantes. Dans tout le pays, les attaques chimiques contre les écoles pour filles ont repris.
Quatre ans après l’annonce de la défaite de l’État islamique en Syrie, l’organisation terroriste se perpétue dans le désert syrien. Des réseaux de passeurs véhiculent le nécessaire depuis les zones contrôlées par les Forces démocratiques syriennes à Raqqa et Deir ez-Zor. L’un d’eux raconte ce travail à Mediapart.
L’affrontement entre Israël et les Palestiniens, déjà intense en Cisjordanie, s’étend désormais à Gaza mais aussi au Liban. La chercheuse Leila Seurat, spécialiste du Hamas, analyse cette escalade sans précédent depuis 2006.
« Au Kurdistan iranien, il y a toujours eu une dynamique féministe », souligne Somayeh Rostampour, chercheuse à Paris 8 et spécialiste du féminisme kurde. Pour elle, le pays est désormais « uni pour faire chuter le régime » de Téhéran.
De nombreuses manifestantes fuient la répression extrême de la République islamique d’Iran et trouvent refuge au Kurdistan d’Irak, voisin. Plusieurs rejoignent une autre guerre aux côtés des peshmergas : la résistance kurde contre Téhéran et son combat pour l’autonomie.
Sous la pression de la rue, le premier ministre israélien a gelé temporairement son projet de réforme de la justice. La grève générale est levée, les militants rassurés, mais peu considèrent cette « pause » comme une réelle victoire.
Mobilisée depuis douze semaines contre la « réforme judiciaire » de Nétanyahou et son rêve de régime « illibéral », la société civile israélienne a reçu le renfort de nombreux militaires et de la centrale syndicale Histadrout. Lundi soir, le premier ministre a annoncé le report de l’examen du projet.