Pour l’anthropologue iranienne Chowra Makaremi, c’est un divorce : « La société iranienne se définit désormais contre son État ». Elle est aujourd’hui « déterminée à en finir avec la République islamique ».
À l’approche du premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini, le régime frappe préventivement toute contestation. Sans pouvoir empêcher les femmes de transformer les rues en espaces de lutte, ni de s’exprimer depuis leurs lieux de détention.
Alors que la Cour suprême s’apprête à statuer sur les pétitions hostiles à la réforme autoritaire voulue par le gouvernement, la situation de Nétanyahou est de plus en plus intenable. Des officiers et directeurs de services de sécurité dénoncent « les racistes fascistes aujourd’hui au pouvoir ».
À Pétra ou dans le désert du Wadi Rum, les voyageurs du monde entier se comptent désormais par millions chaque année. Mais le tourisme, qui fournit 20 % du PIB jordanien, menace en profondeur la société, le mode de vie des tribus bédouines et la ressource en eau.
Depuis deux semaines, une province du sud de la Syrie se soulève contre le régime de Bachar al-Assad. Si l’étincelle est venue de l’augmentation du prix de l’essence, les revendications sont très politiques et rappellent celles de la révolution de 2011.
Pour sauver son pouvoir, fondé sur le mensonge, le racisme, le mépris du droit, la violence, la corruption, Nétanyahou s’est allié aux religieux et aux colons les plus fanatiques. Ruinant les derniers espoirs d’un dialogue avec les Palestiniens.
Les militaires israéliens qui manifestent avec la société civile contre les projets antidémocratiques du premier ministre ne semblent pas avoir mesuré que la démocratie n’est pas compatible avec l’occupation qu’ils incarnent. Et que les religieux nationalistes sont déjà et depuis longtemps omniprésents dans l’armée.
Annoncé depuis près de trente ans comme imminent, l’accès de Téhéran à l’arme nucléaire est-il un « péril existentiel » pour Israël ? Ou un stratagème pour éclipser le conflit avec la Palestine, en plus d’une ruse destinée à faire oublier les poursuites de la justice contre le premier ministre ?
Le mur qui serpente au cœur de la Cisjordanie devait officiellement protéger Israël des terroristes palestiniens. Il a surtout permis aux premiers ministres qui ont succédé à Yitzhak Rabin d’en finir avec la possibilité d’une paix négociée, fondée sur la création, à côté d’Israël, d’un État palestinien.
Accusé par certains d’avoir signé un accord beaucoup trop avantageux pour Israël, Yasser Arafat, président de l’Autorité palestinienne, estimait que les fanatiques juifs et musulmans étaient les ennemis mortels du processus de paix. L’assassinat de Rabin lui a donné raison.
Face au refus de plus en plus de femmes de porter le hidjab, le pouvoir se crispe et contre-attaque, même si les réformistes tentent de se faire entendre. Pendant ce temps, la population rit des « sextapes » qui circulent impliquant des religieux.
Riad Salamé a « tourné la page » de ses trente années à la tête de la Banque du Liban. L’indéboulonnable banquier central, longtemps vanté comme le gardien du système financier libanais, a tiré sa révérence, sous le coup de deux mandats d’arrêt et en pleine crise économique.
Alors que les yeux sont tournés vers les manifestations pro-démocratie en Israël, Mediapart raconte sept jours d’occupation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Les Palestiniens sont ceux qui souffrent le plus de la politique du gouvernement Nétanyahou.
Le Parlement israélien a voté la loi réduisant le pouvoir de la Cour suprême, malgré un mouvement de protestation inédit. La bataille entre les deux camps concerne la nature de l’État et souligne les contradictions d’Israël.
Une marche de protestation contre une réforme limitant les pouvoirs de la justice israélienne, partie de Tel-Aviv mardi, est arrivée à Jérusalem samedi dans l’après-midi, et avec elle des dizaines de milliers d’Israéliens réclamant la « démocratie ». Face à ce mouvement historique, la gauche israélienne est partagée.
La chasse aux femmes non voilées a repris en Iran, où le refus de porter le hidjab est désormais considéré à la fois comme un crime et comme une « maladie mentale contagieuse ». Dans le même temps, une mystérieuse vague d’intoxications à l’alcool frelaté fait des dizaines de morts.