Plus de cinq millions d'Israéliens votent demain pour les élections législatives. Après une morne campagne qui a succédé à la guerre de Gaza, le député ultranationaliste Avigdor Lieberman, dopé par le vote russophone, talonnerait le Likoud et le parti Kadima, et devancerait le parti travailliste. Cette percée inquiète: quelle coalition gouvernementale demain et pourquoi faire? Naruna Kaplan de Macedo, qui tient un blog depuis Tel-Aviv, nous explique ce qui est débattu dans la presse israélienne.
Malgré les nombreux obstacles rencontrés lors des élections provinciales de samedi dernier en Irak, la population, qui sort péniblement de six ans de guerre, a apporté son soutien aux partis modérés favorisant un pouvoir central. Le premier ministre Al-Maliki, qui a su faire preuve d’autonomie vis-à-vis des Etats-Unis, sort nettement renforcé de ce vote qui a marginalisé les formations chiites extrêmes. Mais les fractures ethniques et religieuses du pays demeurent entières.
Après trois semaines d'offensive militaire, Israël a commencé le retrait de ses troupes de Gaza, lundi 19 janvier. Le Hamas, qui a accepté le cessez-le-feu, crie victoire, tout comme le premier ministre israélien, Ehoud Olmert. Mais à Tel-Aviv et dans le quartier arabe de Jaffa, c'est un sentiment mitigé et douloureux qui subsiste, alors que les partis politiques israéliens ont choisi ce jour pour débuter la campagne électorale des législatives. Reportage à Tel-Aviv de l'envoyé spécial de Mediapart, Pierre Puchot.
1.300 morts et plus de 5.500 blessés côté palestinien. Un premier bilan peut être fait de ces trois semaines de guerre à Gaza. Elle est la continuation logique de la politique engagée par Ariel Sharon dès 2000, et qui a installé durablement Israël dans un état de guerre permanent. Analyse et retour sur les années 2000.
Les Israéliens doivent voter le 10 février et pourtant, à Tel-Aviv, on fait comme si cette échéance n'existait pas. Depuis trois semaines, le conflit de Gaza masque tout et profite au parti travailliste et à Kadima, qui a refait un peu de son retard sur le Likoud. Favori des sondages, le parti de Benjamin Nétanyahou s'apprête à mettre en avant un programme qui prévoit déjà une nouvelle intervention militaire... en Iran. Reportage à Tel-Aviv.
Alors que le cessez de feu unilatéral est entré en vigueur (lire Notre conférence et notre Revue du web), que lit-on dans la presse israélienne de ce week-end? Une revue de presse de Naruna Kaplan de Macedo, qui tient sur Mediapart un blog depuis Tel-Aviv à lire ici.
Dans les pays arabes, c'est une tout autre guerre qui est montrée. Sur le web, plusieurs blogs racontent le quotidien, à lire là.
La chaîne qatarie Al Jazeera, une des principales sources d'information du monde arabe, est une des rares à pouvoir témoigner en direct de la bande de Gaza.
Que lit-on dans la presse israélienne de ce week-end ? Naruna Kaplan de Macedo, qui tient un blog depuis Tel-Aviv, a épluché les quotidiens et leurs suppléments. Comme 80% des Israéliens qui soutiennent la guerre lancée contre le Hamas à Gaza, les quotidiens appuient l'offensive et vantent les soldats déployés sur le terrain. Mais plusieurs voix s'élèvent contre le désastre d'une telle opération: pour lire cet article, cliquez ici.
Dans les pays arabes, c'est une tout autre guerre qui est montrée. Alors que les journalistes occidentaux sont interdits d'entrée par l'armée israélienne dans Gaza, Al Jazeera a plusieurs correspondants sur place et couvre en non-stop le conflit. Sur le web, plusieurs blogs racontent le quotidien de la guerre: pour lire cet article, cliquez ici.
Que disent, que pensent quelques grandes figures de la gauche israélienne face à l'offensive menée par Tsahal dans la bande de Gaza? De l'écrivain Amos Oz à l'éditorialiste Gideon Levy ou au parlementaire à la Knesset, Dov Hanin, Naruna Kaplan de Macedo a interrogé pour Mediapart ces personnalités engagées mais aussi partagées sur le soutien à apporter à l'opération militaire actuelle.
Lire aussi l'article de Pierre Puchot: Gaza: cinq questions pour comprendre un conflit qui dure
Alors que les militants des partis israéliens désignent jusqu'à la fin de la semaine leurs candidats à l'élection législative du 10 février 2009, le parti travailliste est au plus mal. Créditée de huit à dix députés selon les sondages, la formation d'Ehoud Barak pourrait devenir la cinquième force du pays. Un comble pour le parti qui a créé l'Etat d'Israël. Comment en est-il arrivé là ? Enquête sur une gauche et une formation qui ont fait, selon Daniel Ben-Simon (photo), un de ses nouveaux fers de lance, «toutes les gaffes possibles» depuis 1977. Lire aussi:
Les militants du Likoud cèdent à la tentation de la droite extrême
Historien israélien, référence pour toute une génération, Zeev Sternhell a été légèrement blessé dans la nuit de mercredi à jeudi, par une bombe déposée devant son domicile de Jérusalem. En Israël, alors que le débat sur la colonisation de la Cisjordanie a été relancé par un rapport de l'organisation La paix maintenant, cet attentat inquiète le milieu universitaire et l'historien Shlomo Sand, qui craint d'y voir un «précédent».
Vendredi, les combats ont repris à Beyrouth. Ils opposent depuis jeudi les partisans du Hezbollah chiite et ceux du chef de la majorité parlementaire, Saad Hariri. Les affrontements auraient fait jusqu'à dix morts. La communauté internationale craint une escalade de la violence. Mais le Hezbollah, qui revendique la conquête du pouvoir, s'est constitué en Etat dans l'Etat.
Après la visite de l'ancien président américain Jimmy Carter, le parti islamiste n'a pas exclu qu'Israël puisse exister dans les frontières d'avant 1967. Mais les propos de ses dirigeants restent pour l'heure flous, évasifs et contradictoires.