Plus de 20 000 personnes, selon les manifestants, ont participé à la manifestation organisée à Paris à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). « La France est un autre pays ayant vécu dans sa chair le terrorisme et donc capable de comprendre la douleur qui frappe Israël », a affirmé son président, Yonathan Arfi.
Au quatrième jour du conflit, l’armée israélienne a multiplié les raids aériens sur l’enclave. Des roquettes et des tirs de mortiers ont ciblé le nord du pays et le plateau du Golan. De nouveaux bilans font état de plus de 1 000 morts côté israélien, dont huit Français, et 900 côté palestinien.
L’enclave côtière sous blocus depuis 16 ans est sous le feu des bombardements israéliens. Depuis le début de l’attaque du Hamas, qui a fait plus de 900 morts côté israélien, plus de 680 Palestiniens sont morts, dont 140 enfants, y compris des familles entières.
Libéré lors d’un échange « otage israélien contre prisonniers palestiniens », le leader du Hamas dans la bande de Gaza était vu par Israël comme à même de contrôler ce territoire. Jusqu’aux massacres du 7 octobre.
« Les images de destruction de Gaza ne sont qu’un début », a prévenu le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui promet une offensive « d’une intensité qui n’a jamais eu lieu ». Des affrontements ont eu lieu au Nord, à la frontière libanaise. Plus de 1 300 personnes sont mortes en trois jours dans les deux camps.
La principale cible des attaques terroristes du Hamas samedi matin a été un festival de « trance » psychédélique, où 260 jeunes Israéliens ont été tués par les hommes du mouvement islamiste. Dans un pays choqué et traumatisé, les familles des personnes enlevées et disparues réclament aide et réponses.
Pour de nombreux Palestiniens, et malgré la mort de centaines de civils à Gaza et en Israël, l’attaque du Hamas s’explique par les pratiques brutales du gouvernement de Nétanyahou et par la colonisation qui n’a fait que s’étendre. Témoignage de Rula Shadeed, responsable dans une ONG.
Attaque du Hezbollah et réplique de l’armée israélienne, activisme diplomatique ou coups de menton des pays du Moyen-Orient : l’offensive du Hamas contre Israël samedi met toute la région en ébullition. Israël décompte désormais plus de 700 morts, et le Hamas plus de 400. Les combats continuent, et l’armée israélienne a frappé « plus de 500 cibles » à Gaza durant la nuit de dimanche à lundi.
L’opération armée lancée samedi 7 octobre à l’aube par l’organisation politico-militaire contre Israël est inédite, tant par son organisation que par les moyens déployés. Le Hamas assure répondre aux agissements de l’extrême droite israélienne.
Dans les médias et sur les réseaux sociaux samedi 7 octobre, les Israéliens ont suivi en temps réel l’attaque du Hamas sur leur territoire, attendant pendant de longues heures une réaction officielle.
En 1973, lors de la guerre du Kippour, Charles Enderlin était un jeune journaliste. Cinquante ans plus tard, le reporter aguerri, auteur de « Israël, l’agonie d’une démocratie », juge que les attaques du Hamas, ce samedi 7 octobre, sont « sans précédent » et constituent un « échec de l’ensemble du système sécuritaire et de défense israélien ».
Plusieurs milliers de roquettes ont été tirées sur Israël samedi matin, et des combattants du Hamas ont pénétré sur le territoire. Ils étaient encore « des centaines » dans la soirée. L’État hébreu a engagé ses troupes en réponse. Les bilans provisoires font état d’au moins 300 morts israéliens et 200 victimes palestiniennes. Le Hamas détient des dizaines d’otages israéliens.
La militante et journaliste de 51 ans, actuellement emprisonnée à Téhéran, est récompensée « pour son combat contre l’oppression des femmes en Iran et sa lutte pour la promotion des droits humains et la liberté pour tous ».
Un an après le meurtre de Mahsa Amini par la police des mœurs pour un voile « mal porté », l’histoire se répète en Iran. Le sort subi par Armita Garavand, 16 ans, plongée dans le coma depuis le 1er octobre, bouleverse le pays et au-delà.
Le 6 octobre 1973, l’Égypte et la Syrie lancent une offensive surprise qui déstabilise l’État juif avant de se solder par la victoire des militaires israéliens. Un demi-siècle plus tard, cette frayeur n’a pas encouragé Nétanyahou et ses alliés à privilégier des relations apaisées avec ses voisins.
Pour l’anthropologue iranienne Chowra Makaremi, c’est un divorce : « La société iranienne se définit désormais contre son État ». Elle est aujourd’hui « déterminée à en finir avec la République islamique ».