En une semaine, le ministre de l’intérieur a multiplié les déclarations péremptoires... mais fausses, qu’il s’agisse du profil des « casseurs » dans les manifestations, des BRAV-M, des munitions tirées à Sainte-Soline ou des secours empêchés sur place. Le Conseil d’État vient de qualifier un de ses propos d’« erroné ».
Après les violences perpétrées par les forces de l’ordre dans les manifestations contre la réforme des retraites et à Sainte-Soline, les élus de la majorité présidentielle refusent d’interroger la pratique globale du maintien de l’ordre et se bornent à « rendre hommage » à la police.
Mediapart publie des extraits du livre « Réactions françaises ». Dans cette enquête sur l’extrême droite littéraire, François Krug offre une plongée dans le petit milieu intellectuel des années 1990 où se sont formés bon nombre d’esprits réactionnaires. Dont celui du plus célèbre des « écrivains-voyageurs » français.
La rhétorique sur les « extrêmes qui se rejoignent » a désormais laissé place à pire : une inconséquente diabolisation de l’ensemble de la gauche, fondée sur une relativisation des violences en provenance de l’extrême droite. Celle-ci est sciemment respectabilisée.
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Alors que les images de violences policières se multiplient, le ministre de l’intérieur tente de limiter la casse. Mardi, quelques minutes avant le début des manifestations, il a envoyé un SMS aux préfets, obtenu par Mediapart, pour leur recommander de faire « très attention » aux cortèges syndicaux et aux jeunes.
Le monde de la finance le créditait d’un succès depuis le début de sa présidence : sa politique pro-business. Alors que la crise sociale et politique s’approfondit en France, il redoute de voir toute cette politique remise en cause. Par la seule faute d’Emmanuel Macron.
À l’issue du premier tour ce dimanche, la députée de La France insoumise (LFI) Bénédicte Taurine se retrouve opposée à une candidate dissidente du Parti socialiste (PS), Martine Froger, soutenue par la présidente de la région Occitanie Carole Delga. En recul de dix points, la candidate macroniste est éliminée.
Violence, place des syndicats, rôle du Président… Le député insoumis de la Somme livre son analyse sur la bataille des retraites, qui a rouvert à ses yeux, en plus d’une crise sociale, une profonde crise démocratique. Il pense qu’elle peut néanmoins être un tremplin pour la gauche.
En s’appuyant sur une élection législative partielle attendue en Ariège, le premier secrétaire a écarté de la direction le courant de son ex-rival au congrès de Marseille. Il vient de proposer aux autres partis de la Nupes de bâtir un « projet de coalition ».
Dans une circonscription historiquement ancrée à gauche, l’Insoumise Bénédicte Taurine pourrait affronter le Rassemblement national au second tour d’une législative partielle tendue. En plein mouvement social, la gauche espère apparaître comme l’alternative au macronisme face à l’extrême droite.
Retraites : le coup de force de Macron
— Reportage
Une manifestation a été organisée jeudi 23 mars dans la commune de Charny-Orée-de-Puisaye, dans l’Yonne, à l’initiative d’une association locale et de différents syndicats. Elle a réuni environ 110 personnes. Une première dans cette commune de moins de 5 000 habitants, où l’on exprime un sentiment « d’abandon » et de « mépris ».
Retraites : le coup de force de Macron
— Reportage
Loin d’être un baroud d’honneur, la neuvième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites a rassemblé des manifestants en masse dans toute la France. La colère, voire la haine, se concentre sur Emmanuel Macron. Incendies et violences policières ont marqué la fin de journée.
De La Réunion à Tahiti, en passant par la Guadeloupe et la Martinique, la mobilisation syndicale contre la réforme des retraites ne faiblit pas. Au risque, sur place mais aussi à Paris, d’un élargissement des revendications à des causes spécifiques aux territoires ultramarins.
Retraites : le coup de force de Macron
— Reportage
Déclenchant la fureur des oppositions et des responsables syndicaux, l’entretien télévisé du chef de l’État n’a guère rassuré les membres de sa propre majorité, où « les charmes présidentiels n’opèrent plus », selon l’expression d’une députée macroniste.
Après le 49-3 et le rejet de la motion de censure, la mobilisation de ce jeudi 23 mars a atteint des records. À Paris, la préfecture comme les syndicats estiment que l’ampleur est inédite pour un combat social. Notre récit des mobilisations par nos envoyés spéciaux à Romorantin-Lanthenay, Rennes, Strasbourg ou encore Paris, où les incendies se multipliaient en début de soirée.
Le président de la République a redit mercredi sa volonté d’aller au bout de sa réforme, quitte à « endosser l’impopularité ». Ni la crise politique ni la colère de la rue ne semblent ébranler un Emmanuel Macron plus sûr de lui que jamais. À moins qu’il ne s’agisse de masquer l’impuissance d’un pouvoir décidément solitaire.