Le parlementaire de Lozère s’était taillé une réputation en réclamant plus d’intégrité à droite après les années Sarkozy. Il est aujourd’hui accusé d’avoir utilisé un faux acte notarié pendant son divorce.
De nombreux documents montrent que le maire de Toulouse ne pouvait ignorer que ses collaborateurs de cabinet travaillaient pendant leur temps de travail pour sa candidature lors de la campagne municipale 2020. Ils montrent aussi que Jean-Luc Moudenc leur a lui-même donné des consignes, alors qu’ils étaient salariés par la mairie.
Réforme de l’audiovisuel public, examen de la loi « Paris-Lyon-Marseille », démêlés judiciaires… Les dix prochains jours seront décisifs pour la ministre de la culture dans sa volonté de conquérir Paris. Une candidature aussi évidente que redoutée dans son propre camp politique, où sa façon de faire divise.
Plusieurs représentants de France Télévisions, dont sa patronne Delphine Ernotte-Cunci, sont convoqués lundi 30 juin afin d’être entendus dans le cadre d’une enquête sur l’organisation du concours de chant à Nice, en 2023. L’affaire vise directement le maire Christian Estrosi et son épouse, la journaliste Laura Tenoudji.
Premier président de la Ve République condamné pour corruption, Nicolas Sarkozy a fini par être exclu des ordres nationaux, comme le droit l’impose. Son ancien parti n’a pas tardé à dénoncer une décision « honteuse ».
En propulsant des proches de François Fillon au gouvernement, dont Bruno Retailleau, et en recyclant les discours de son ancien adversaire sur nombre de sujets, le président de la République a redonné de la vivacité aux idées et aux figures qu’il avait battues en 2017. Un retour construit sur une montagne de reniements.
Le député auvergnat a été largement balayé par Bruno Retailleau lors du congrès du parti Les Républicains. Cette défaite retarde encore les ambitions présidentielles de celui qui avait pourtant tout fait pour accentuer sa droitisation. Elle signe aussi sa perte d’influence locale.
Largement élu face à Laurent Wauquiez (74 %), le ministre de l’intérieur est désormais le leader incontesté de son camp, avec une mission simple : lui redonner une chance de remporter l’élection présidentielle. À moins que LR ne soit condamné au statut de force d’appoint, pour le centre-droit comme pour l’extrême droite ?
L’ancien secrétaire d’État Othman Nasrou dirige la campagne du ministre de l’intérieur pour la présidence du parti Les Républicains. En 2023, son élection à la tête de la puissante fédération LR des Yvelines avait suscité des interrogations en interne, en raison notamment de formulaires de parrainage préremplis au nom de l’intéressé.
Le politiste Emiliano Grossman analyse la prépondérance de l’enjeu migratoire dans le débat public français. Il pointe la responsabilité des dirigeants politiques, démunis ou cyniques face à l’implosion du « mythe de la méritocratie ».
En 2022, lors de sa première campagne pour la présidence du parti Les Républicains, l’actuel ministre de l’intérieur a bénéficié, grâce à un sénateur millionnaire, de luxueux bureaux donnant sur la plus célèbre avenue de Paris, sans trace de paiement cette année-là ni déclaration dans ses comptes de parti, ce qui est interdit.
Après la campagne présidentielle de 2017, François Fillon devait personnellement payer plus de 50 000 euros non remboursés par l’État. Cinq ans plus tard, Bruno Retailleau s’est démené auprès du parti Les Républicains et la dette de son ami a été épongée.
Candidats à la présidence du parti LR, le ministre de l’intérieur et le député de Haute-Loire investissent le même créneau politique, focalisé sur les questions migratoires et identitaires. Comme l’ultime symbole du rétrécissement idéologique de la droite.
Encensé dans les médias de Vincent Bolloré, soutenu par la nébuleuse de Pierre-Édouard Stérin, le ministre de l’intérieur, en campagne pour la présidence du parti LR, bénéficie du patronage des deux hommes d’affaires. Outre la vision d’un catholicisme traditionaliste, il partage avec eux la volonté de gagner « la bataille des esprits ».
Dans la course à la présidence de LR, le Vendéen semblait pouvoir tirer profit de sa position de ministre. Mais celle-ci pourrait devenir un boulet, faute de résultats tangibles, alors que son concurrent, Laurent Wauquiez, s’est lancé dans une surenchère extrême droitière.
Alors que Marine Le Pen réunissait ses troupes à Paris, dimanche 6 avril, Gabriel Attal rassemblait les siennes à Saint-Denis. À la tribune, beaucoup ont évité le sujet de la condamnation de la cheffe de file du RN, mais certains ont tout de même attaqué l’extrême droite et désavoué le ministre de l’intérieur dans leur offensive contre les prétendus « juges rouges ».